Le Front Polisario a rejeté jeudi le plan de partition du Sahara occidental entre lui et le Maroc qui a été présenté au Conseil de sécurité par Staffan de Mistura, ‘envoyé spécial du SG de l’ONU.
Le Front Polisario a exprimé, jeudi soir, son rejet “total et catégorique” de toute “proposition” ou “initiative” qui ne garantit pas pleinement le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et ne respecte pas l’intégrité territoriale du Sahara occidental.
Ce rejet a été souligné dans le communiqué ayant sanctionné les travaux de la réunion du bureau permanent du Secrétariat national du Front Polisario, présidée par Brahim Ghali, président de la République sahraouie et Secrétaire général du Front Polisario concernant le briefing présenté, mercredi lors d’une séance à huis-clos au Conseil de sécurité, par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.
La partie sahraouie a “fait part à l’envoyé personnel du Secrétaire général, lors d’une rencontre tenue le 3 octobre dernier, de son rejet ferme et catégorique de toute discussion sur une proposition ou initiative qui ne relève pas du cadre juridique du conflit du Sahara Occidental et qui ne cadre pas avec le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental)”, a précisé le Front Polisario.
Le Front Polisario a rappelé qu’après son invasion militaire au Sahara occidental le 31 octobre 1975, l’occupation marocaine a partagé le territoire du Sahara occidental avec la Mauritanie en 1976 (14 avril), violant de manière flagrante les principes du Droit international, le statut international et l’intégrité territoriale du Sahara occidental en tant que territoire à décoloniser.
Le Front Polisario rappelle également le statut international du Sahara occidental “en tant que territoire à décoloniser, soutenu par un arsenal juridique, au niveau de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et autres organisations internationales, la décision la plus récente étant le verdict rendu, début octobre, par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE)”.
Lors d’une réunion à huis clos mercredi, Staffan de Mistura a présenté au Conseil de sécurité, , “en toute discrétion, repris et réactivé avec toutes les parties concernées le concept de partition du Territoire”, selon France 24 qui cite l’AFP.
Pour le diplomate italo-suédois, ce partage “permettrait, d’une part, de créer un État indépendant dans la partie sud, et d’autre part, d’intégrer le reste du Territoire comme une partie du Maroc sur laquelle sa souveraineté sera reconnue internationalement”.