Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a mis en garde, vendredi 8 décembre, la France contre le recours à une approche unilatérale dans le règlement du conflit au Sahara occidental occupé. Pour le président sahraoui, cette voie, qui fait fi aux réalités, « ne servira pas la paix et la coopération en Afrique du Nord et dans le sud de la Méditerranée », rapporte l’agence APS.
« La France doit respecter la charte et les résolutions des Nations unies (ONU) et de l’Union africaine (UA), rappelant que l’ONU avait clairement défini la voie de règlement du conflit au Sahara occidental », a indiqué le Secrétaire général du Front Polisario, lors d’un discours prononcé au camps d’Aousserd lors de l’ouverture du 9e congrès de l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et Rio de Oro.
M. Ghali a également salué les efforts de l’armée sahraouie, en première ligne contre les « défis sécuritaires, tels que le crime organisé et le terrorisme, appuyés par le Maroc qui est le plus grand producteur et exportateur de cannabis dans le monde », selon lui.
Dans ce contexte, le président de la RASD a appelé les Nations unies à « agir, de toute urgence, en vue de libérer tous les détenus, y compris ceux de “Gdeim Izik”, et de lever le blocus imposé aux parties occupées du Sahara occidental ».
Pour ce qui est de la participation de la RASD au sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE), tenu à Abidjan fin novembre, le président Ghali a fait savoir que « cette participation se veut un message fort au Maroc afin que ce dernier mette un terme à la politique d’intransigeance et d’obstruction et qu’il penche en faveur de la coexistence pacifique avec son voisin la République arabe sahraouie (RASD) ».
Une participation qui a servi d’occasion pour attirer l’attention de l’Union européenne (UE) pour une mobilisation en vue d’imposer une solution démocratique urgente pour le conflit au Sahara occidental, d’après lui.
Le président sahraoui a ajouté que les arrêts de la Cour européenne de justice (CJUE) définissent le Sahara occidental comme un territoire distinct du Maroc.
Par ailleurs, M. Ghali a exprimé sa satisfaction à l’égard de la position de l’Algérie qui « n’a cessé d’affirmer sa solidarité inconditionnelle avec la cause sahraouie sur tous les plans ».