Les parties au Sahara occidental doivent “reprendre des négociations (…) sans préconditions et de bonne foi” afin de parvenir à une “solution politique mutuellement acceptable” vers “l’autodétermination” de son peuple, indique un projet de résolution américain obtenu lundi par l’AFP.
Ce texte, objet de discussions lundi après-midi à l’ONU, vise à renouveler pour un an le mandat de la force de paix de l’ONU Minurso qui arrive à échéance fin avril. Il devrait être mis mercredi au vote du Conseil de sécurité, mais un report en fin de semaine n’est pas exclu.
Le nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, l’ex-président allemand Horst Koehler, a promis au Conseil de sécurité un nouveau round de négociations en 2018, après des années d’interruption des discussions.
Dans cette perspective, “l’engagement des parties” est “important” pour “faire avancer le processus politique”, souligne le projet de résolution rédigé par les Etats-Unis, qui parle de “nouvel esprit” et de “nouvelle dynamique”.
Le texte demande aussi “aux Etats voisins d’accentuer leur implication dans les négociations et de remplir leur rôle essentiel et spécial en soutien du processus politique”. Selon l’AFP ce passage viserait implicitement l’Algérie.
Concernant des tensions récentes entre le Maroc et le Polisario, le premier reprochant au second des violations du cessez-le-feu, le projet de texte américain réclame au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, de “s’entretenir avec les parties pour mieux comprendre ces problèmes”.
La résolution en discussion demande aussi aux parties “de s’abstenir de toute action pouvant déstabiliser la situation ou menacer le processus de l’ONU”. En début de texte, elle souligne aussi que “le statu quo n’est pas acceptable” et que “des progrès dans les négociations sont essentiels pour améliorer la qualité de vie de la population du Sahara occidental sous tous ses aspects”.