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Sahara occidental : les États-Unis réitèrent leur soutien au plan du Maroc

Sahara occidental : les États-Unis réitèrent leur soutien au plan du Maroc

Bien que l’administration du président Joe Biden ne se soit pas prononcée sur la reconnaissance par Donald Trump de la marocanité des territoires occupés du Sahara occidental, il n’en reste pas moins qu’elle s’aligne de plus en plus sur les thèses du Maroc concernant ce conflit.

Le 28 octobre, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a adopté une résolution prorogeant le mandat de la Minurso, un texte présenté par les États-Unis et jugé déséquilibré et en faveur du Maroc. L’Algérie a exprimé son « profond regret » et affirmé qu’elle « ne soutiendra pas ce texte » manquant « cruellement de responsabilité ».

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« Nous saluons le plan du Maroc relatif au statut de la région du Sahara, ainsi que la nomination de Staffan de Mistura comme envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, et nous lui souhaitons plein de succès dans sa mission », avait déclaré à l’issue du vote le représentant adjoint américain auprès de l’instance onusienne. Une position réitérée, lundi 22 novembre, par un porte-parole du secrétaire d’État Anthony Blinken, jugeant le plan d’autonomie marocain « sérieux » et « crédible ».

« Crédible et réaliste »

« Le secrétaire d’État a souligné que nous continuons de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, porteur d’une approche qui peut potentiellement satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental », a-t-il dit.

Le porte-parole Ned Price s’exprimait à l’issue d’une rencontre entre le chef de la diplomatie américaine et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington. Au cours de la rencontre, les deux parties ont également exprimé leur soutien au nouvel émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura.

Cette réaffirmation de la position américaine intervient à l’approche du premier anniversaire de l’accord triangulaire conclu sous l’égide de l’ancien président Donald Trump et prévoyant la normalisation des relations entre le Maroc et Israël et la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur les territoires occupés du Sahara occidental.

Arrivé à la Maison Blanche quelques semaines plus tard, Joe Biden s’est montré indécis sur le sort à réserver à la décision de son prédécesseur, refusant notamment de franchir le pas de l’ouverture d’un consulat américain dans la ville occupée de Dakhla. Mais sur la résolution du conflit, il s’est aligné lui aussi sur le plan d’autonomie marocain, rejeté par le Front Polisario qui s’en tient aux résolutions du conseil de sécurité reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

La sortie du chef de la diplomatie américaine survient aussi à la veille de la visite du ministre de la Défense israélien au Maroc. Benny Gantz est attendu ce mercredi 24 novembre à Rabat où il devrait notamment signer avec la partie marocaine un accord de défense.

La normalisation avec Israël est la principale carte qu’utilise le royaume depuis une année pour rallier à ses thèses les États-Unis et d’autres puissances occidentales.

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