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Sahara occidental : les parlementaires algériens écrivent à Biden

Sahara occidental : les parlementaires algériens écrivent à Biden

Après des années de statu quo, le conflit au Sahara occidental est sorti brutalement de l’ombre fin 2020, poussé par deux évènements majeurs. D’abord avec la reprise des hostilités militaires entre le Front Polisario et le Maroc, après l’attaque militaire contre des manifestants sahraouis au niveau de la zone tampon de Guerguerat, vendredi 13 novembre.

Cette attaque a conduit le Front Polisario à se retirer de l’accord de cessez-le-feu avec l’occupant marocain qui était en vigueur depuis 1991. Depuis, l’Armée de libération du peuple sahraoui a multiplié les attaques militaires contre les troupes marocaines.

Moins d’un mois après l’attaque de Guerguerat, le président américain Donald Trump a donné un coup dur à la cause sahraouie, en annonçant la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, en échange, le Maroc a accepté de normaliser ses relations avec Israël.

Battu lors des présidentielles américaines du 3 novembre, le président Trump a quitté la Maison Blanche, le 20 janvier, pour laisser la place à son successeur, le démocrate Joe Biden.

| Lire aussi : Sahara occidental : que fera l’administration Biden ?

Depuis le retour au premier plan du conflit dans cette région et la reconnaissance par le soutien apporté par l’administration Trump à l’occupant marocain, l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, n’a pas cessé d’appeler à l’accélération du processus onusien pour organiser le référendum d’autodétermination du Sahara occidental.

Ce mercredi, les groupes parlementaires de l’APN et du Conseil de la nation (Sénat) ont écrit au président américain Joe Biden pour lui demander d’annuler la décision de son prédécesseur sur le Sahara occidental. « Le décret de Trump sur le Sahara occidental viole les principes des États-Unis sur cette question », estiment les parlementaires algériens dans leur lettre à Biden, où ils félicitent le nouveau président américain après son élection.

Ils rappellent à Biden que le Sahara occidental est « classé par l’ONU comme un territoire non autonome depuis 1963, et le droit des peuples à l’autodétermination qui constitue un principe dans l’histoire des États-Unis et une règle fondamentale du droit international ».

L’administration Biden ne s’est pas exprimée sur le conflit au Sahara occidental et la décision de Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur ce territoire.

Le 19 janvier, devant la Commission des affaires étrangères du Sénat américain, Antony Blinken, nouveau secrétaire d’État, a affirmé que l’administration Biden examinera certains des engagements pris par l’administration Trump pour inciter les pays à conclure ces accords avec Israël.

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