Lors d’un briefing organisé le 15 août, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a fait savoir que « le conflit du Sahara ne peut être résolu qu’à travers des moyens politiques », tout en félicitant les efforts menés par Horst Köhler dans la recherche d’une solution négociée et « sans préalables » entre les belligérants.
A ce titre, elle a indiqué que ces pourparlers « trop souvent interrompus » exposant ainsi par ce « fragile statu quo » la région à des risques divers, devraient se tenir avec la participation de l’Algérie et la Mauritanie en tant qu’« observateurs ».
Le Maroc exige l’implication d’Alger
Or, c’est justement le point qui braque le Maroc. Rabat estime qu’il serait stérile de rééditer le cycle interminable des discussions de Manhasset qui ont mené à une impasse, justement en raison d’un « manque d’implication de l’Algérie opportunément en retrait », alors que ce pays « a une responsabilité flagrante. L’Algérie finance, l’Algérie abrite, l’Algérie arme, l’Algérie soutient diplomatiquement le Polisario. C’est pour ces raisons que le Maroc a toujours appelé à ce que l’Algérie prenne une part importante dans le processus politique, que l’Algérie assume ses responsabilités dans la recherche d’une solution politique », selon les propos tenus à diverses reprises par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères.
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Cette sortie de Moscou est de nature à inquiéter le Maroc qui devrait y percevoir un alignement, non seulement avec son alliée traditionnelle l’Algérie, mais aussi avec Washington. Sous la houlette de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale et fervent partisan de négociations directes entre le Maroc et le Polisario sans triangularité avec Alger, celui-ci a toujours regretté l’échec du Plan Baker II auquel il a participé.
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