Le sous-secrétaire d’Etat américain adjoint, Joshua Harris, est arrivé ce mercredi 6 décembre en Algérie pour une visite axée sur le conflit au Sahara occidental, a annoncé le département d’Etat américain dans un communiqué.
L’adjoint d’Antony Blinken est venu pour des « consultations avec l’Algérie et le Maroc sur la promotion de la paix régionale et l’intensification du processus politique des Nations unis au Sahara occidental afin de parvenir sans plus attendre à une solution durable et digne », a indiqué la même source.
Deputy Assistant Secretary Joshua Harris arrived in Algiers to begin a round of consultations with Algeria and Morocco on advancing regional peace and intensifying the @UN political process in Western Sahara to achieve an enduring and dignified solution without further delay.
— U.S. State Dept – Near Eastern Affairs (@StateDept_NEA) December 6, 2023
Cette visite de Joshua Harris survient après celle qu’il a effectuée début 3 septembre en Algérie et au Maroc sur le même dossier.
Sahara occidental : un adjoint de Blinken en Algérie pour des « consultations »
Après la normalisation de ses relations avec Israël fin 2020 en échange de la reconnaissance par l’administration américaine de Donald Trump de la marocanité du Sahara occidental occupé, le Maroc s’est lancé dans une course contre la montre pour rallier d’autres pays occidentaux à sa cause. Sans succès.
Seul Israël, qui colonise la Cisjordanie et bombarde massivement Gaza depuis le 7 octobre dernier, a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Même l’administration américaine de Joe Biden, qui a succédé à Trump lors des élections américaines de 2020, est revenue à sa position antérieure, qui est celle de soutenir le plan d’autonomie marocain pour les territoires sahraouis occupés.
L’obsession de Mohammed VI d’obtenir des soutiens à la colonisation du Sahara occidental est l’un des facteurs à l’origine d’une grave crise diplomatique avec la France. Le Palais royal a voulu forcer la main au président Emmanuel Macron pour s’aligner sur la position de Donald Trump, mais Paris n’a pas cédé, malgré les pressions du lobby pro-israélien en France.
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