Sport et politique ne font pas bon ménage. Un club de Ligue 1 française est au cœur d’une polémique à cause de la question du Sahara occidental.
Tout a commencé avec la publication de la liste des joueurs convoqués en l’équipe de football du Maroc en prévision d’un stage de préparation.
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Dans la liste du sélectionneur Regragui figure un joueur du Toulouse FC, l’attaquant Zakaria Aboukhlal. Ce n’est pas la première fois que le joueur de 22 ans est appelé chez les Lions de l’Atlas.
Il compte 11 sélections depuis 2020, mais sa convocation précisément pour le stage de ce mois de septembre signifie une présence quasi certaine à la prochaine coupe du monde au Qatar au cours de laquelle le Maroc sera l’un des cinq représentants de l’Afrique.
Compter un joueur qui participera à la grande fête du football mondial est assurément un évènement pour le TFC, qui revient à peine en Ligue 1 française.
C’est donc logiquement que le club a félicité son joueur via un tweet. Sauf que le chargé de la gestion du compte du club a commis une énorme maladresse, sciemment ou par méconnaissance des choses de la géostratégie internationale. Le tweet a été en effet illustré de deux photos du joueur avec le drapeau de son pays et, en arrière-plan, la carte du Maroc incluant les territoires sahraouis occupés.
Propagande marocaine
La carte est un des outils qu’utilise la propagande marocaine pour défendre les thèses du royaume ou mettre devant le fait accompli les organisateurs et les participants à des évènements internationaux, parfois n’ayant rien à voir avec la politique.
C’est pourquoi les défenseurs et sympathisants de la cause sahraouie sont très vigilants sur la question et le tweet du TFC ne leur a pas échappé. Après une pluie de critiques, le club a retiré le tweet et la photo controversée. Il l’a remplacé avec une autre où aucune carte géographique n’y figure.
Et c’est là que la propagande marocaine est entrée en scène pour donner à l’affaire une autre dimension. Outre les « mouches » qui ont pris d’assaut les comptes du club, des médias marocains se sont mis de la partie pour, comme d’habitude, accuser l’Algérie d’être à l’origine de la pression pour supprimer le tweet.