Le Conseil de sécurité devait renouveler mercredi la mission de l’ONU au Sahara occidental, mais à nouveau pour seulement six mois sous la pression des Etats-Unis, contre l’avis de la France ou du Maroc qui auraient voulu revenir à un mandat d’un an, selon des diplomates.
C’est la deuxième fois que le mandat de la Minurso n’est prolongé que de six mois après une première fois en avril. Rédacteurs du texte, les Etats-Unis jugent qu’un mandat court pousse les parties à trouver une solution autour d’une table de négociations.
Le mandat de la Minurso arrive à échéance mercredi soir. Le vote du Conseil de sécurité était initialement prévu lundi mais les divergences entre les membres du Conseil, notamment sur la question de la durée du mandat, ont retardé le scrutin jusqu’au jour de l’expiration du mandat.
A la mi-octobre, l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre avait défendu pour la Minurso un retour à un mandat d’un an, réclamé aussi par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Paris souligne la nécessité « de bâtir » sur l’élan initié par le projet de nouvelles discussions internationales sur le Sahara occidental.
Organisées par l’émissaire de l’ONU, l’ex-président allemand Horst Kohler, ces discussions doivent avoir un premier volet les 5 et 6 décembre à Genève et réunir le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Les derniers pourparlers remontent à 2012.