Said Bouhadja a demandé ce mardi 26 février au pouvoir de répondre aux demandes exprimées par les manifestants lors des marches contre le 5e mandat.
Le président destitué de l’APN a refusé toutefois de prendre clairement position sur la candidature de Bouteflika aux présidentielles d’avril prochain. « Les slogans hostiles au 5e mandat peuvent être justes comme ils peuvent être illégitimes, et le dernier mot revient au peuple », a estimé M. Bouhadja, dans un entretien à TSA Arabi, ce mardi 26 février.
L’ancien président de l’APN a jugé « nécessaire de répondre aux demandes des manifestants » qui sont sortis dans la rue, et a appelé au calme et à écouter les parties concernées par ce mouvement de contestation.
« Ces protestations sont le résultat inévitable de l’absence d’une politique sage et souple à l’égard du peuple », a-t-il estimé, en ajoutant que le pouvoir a « ignoré les aspirations du peuple », et n’a pas préparé « un environnement adéquat » pour la tenue des présidentielles, a insisté M. Bouhadja.
Pour l’ancien président de l’APN, « tous les slogans bandits par les manifestants sont justes, à part celui réclamant le départ du FLN parce que le parti est absent ». « Il n’y aucune existence pour le FLN, ni à sa direction, ni au Bureau politique et il n’y aucune légitimité pour le FLN. Les structures actuelles du parti ne sont pas conformes avec les règlements adoptés lors du 10e congrès », a déploré M. Bouhadja.
Pour expliquer la colère des manifestants, M. Bouhadja a cité le coup de force porté à la « légitimité » de l’APN, « la dissolution » de la direction du FLN, qui « était garante de la stabilité du pays » en tant que « force de dialogue et de rassemblement », un « outil de mobilisation des masses ».