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Said Sadi dénonce les tensions entre les clans au sommet de l’État

Said Sadi dénonce les tensions entre les clans au sommet de l’État

Said Sadi s’est exprimé, ce dimanche 31 mars, sur les tensions entre l’état-major de l’armée et le clan présidentiel, estimant qu’elles font peser sur l’Algérie de graves périls.

« Les tensions latentes qui opposaient les deux principaux clans du sérail s’exacerbent et font peser sur le pays de graves périls s’ils venaient à masquer ou, pire, à s’imposer devant l’aspiration à la libération nationale qui s’est révélée depuis le 22 février », estime le fondateur du RCD, dans une déclaration postée sur sa page Facebook.

Said Sadi renvoie dos à dos les deux protagonistes de cette nouvelle guerre des clans au sommet de l’État. Pour lui, « le destin des Algériens ne saurait être otage ni d’un clan familial qui a saigné le pays ni d’une oligarchie militaire ». Il critique sans le nom Gaid Salah, qui a « longtemps hésité avant de tenter un positionnement encore équivoque par rapport à des revendications populaires clairement et massivement exprimées en faveur d’une rupture radicale avec un système politiquement illégitime, économiquement prédateur et moralement dégradant ».

« L’Algérie nouvelle est née dans la rue grâce au courage et au sens du devoir et de l‘honneur de ses enfants. Ce n’est pas à elle de s’adapter aux rapports de force claniques mais à chacun de rejoindre, sans arrière-pensées, cette société plurielle, fraternelle, démocratique et moderne », poursuit Said Sadi. Il ajoute : « Ces manifestations attendent, maintenant, d’être traduites dans des cadres institutionnels conformes à ses besoins et qui ne peuvent relever de puérils et pathétiques bricolages gouvernementaux ».

Pour Said Said, la transition doit « être conduite par des mécanismes et des structures qui font déjà consensus ». « Toute entreprise contraignant ou bloquant la mobilisation historique du peuple pour son émancipation politique et sociale ne serait que vaine et dangereuse manœuvre de restauration d’un régime anachronique honni et, en réalité, méprisé par ses partenaires, qu’elles soient les concessions auxquelles il s’abaisse déjà », affirme-t-il.

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