Saïd Sadi rend un vibrant hommage à Idir, avec qui il a fait les premiers pas dans le militantisme pour la culture amazighe, au début des années 1970. Pour Sadi, Idir a apporté par son travail artistique plus que ce que la politique a permis d’acquérir.
« La nouvelle génération doit savoir que si la culture amazighe est là où elle est aujourd’hui, si les gens la revendiquent dans les villes ou à l’extérieur du pays, c’est grâce à Idir qui lui a donné une dimension universelle. Il a su planter nos racines dans la modernité. Il nous a fleuris entre les peuples. Nous ne devons pas l’oublier. Il a apporté par la culture plus que ce que la politique a apporté », a-t-il déclaré sur Berbère Télévision.
« Je le connais depuis cinquante ans et je ne me souviens pas qu’il a essayé un jour de se mettre en avant. Il peut s’éclipser pendant un an ou deux. Idir n’avait pas peur d’être oublié, il ne cherchait pas les projecteurs. Il ne prenait la parole que lorsqu’il estime que c’est nécessaire et que son avis pouvait être utile (…) Il ne se cachait pas derrière sa guitare. Quand il faut prendre position, il le faisait sans calcul ni crainte de ne pas plaire », a encore témoigné Saïd Sadi.