Saïd Sadi a commenté ce mardi la mort du militant des droits de l’Homme Kamel Eddine Fekhar, décédé aujourd’hui à l’hôpital de Blida où il avait été transféré en urgence alors qu’il était en détention.
« Le docteur Kamal Eddine Fekhar vient de décéder à la suite d’une longue grève de la faim déclenchée après une autre arrestation arbitraire. Au-delà de sa famille et de ses proches auxquels nous devons solidarité et compassion, sa mort nous révolte et nous interpelle tous », a estimé Saïd Sadi.
Pour Saïd Sadi, le décès de Fekhar « met brutalement fin à l’existence d’un citoyen qui ne demandait qu’à s’exprimer librement et pacifiquement dans son pays pour se mettre au service de la collectivité. Sa vie comme son terme sont des messages forts. Il a préféré la mort digne à la vie de soumission à laquelle on voulait l’assigner entre deux arrestations », a affirmé Sadi.
« Sa mort n’est ni un accident ni un hasard. Il faudra se rappeler qu’elle est la conséquence d’une gestion inique et archaïque qui a déjà fait trop de victimes innocentes et qui ne manquera pas d’en faire encore si elle venait à se perpétuer, » a estimé Saïd Sadi, ajoutant que « c’est parce que des hommes comme le docteur Fekhar se sont levés les mains nues contre l’arbitraire que des jeunes ont pu trouver matière à se battre pour leur avenir ».
« Plus qu’un militant dévoué, le docteur Fekhar restera comme un repère dans le long et douloureux combat démocratique national, » conclut Saïd Sadi.