Dans une nouvelle contribution publiée ce mardi 17 septembre, Saïd Sadi tente de donner une explication aux arrestations opérées dans les rangs des manifestants et des acteurs de la révolution populaire.
L’ancien président du RCD estime que « cette répression ne fait pas mystère ». « La permanence des interpellations est supposée avoir un effet dissuasif sur les manifestants, ce qui devrait, selon les auteurs de cette stratégie, en réduire, d’ici à décembre, le nombre à un niveau suffisamment faible pour leur ôter toute capacité de perturber ou d’empêcher l’élection », analyse-t-il.
Mais pour Saïd Sadi, « le calcul n’est pas sans risques ». « D’abord les arrestations, si elles ne les ont pas dopées, n’ont pas freiné les ardeurs des Algériens qui se sont mobilisés avec encore plus de résolution en ce mois de septembre ; ensuite, les slogans se radicalisent de plus en plus. Les barrages spontanés organisés sur les routes dans plusieurs wilayas le jour même de l’annonce de la convocation du corps électoral démontrent que l’échéance du 12 décembre joue plutôt une fonction de chiffon rouge », écrit-il.
Concernant la présidentielle, Sadi assure qu’il n’y aura pas de candidatures crédibles : « En dehors des affidés du FLN, les plus contestables, qui ont d’ailleurs brillé par leur silence devant les dizaines d’arrestations arbitraires ciblant chaque semaine des manifestants pacifiques, les candidatures crédibles pouvant ‘mener le changement…et mettre en œuvre un nouveau système de gouvernance’ ne seront pas légion pour le 12 décembre, si toutefois élection il devait y avoir ».