Le verdict du procès pour corruption de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil a été rendu lundi 14 février. L’ancien homme du secteur algérien des hydrocarbures, en fuite à l’étranger, a écopé d’une peine de 20 ans de prison.

D’autres ex-cadres du secteur, dont l’ancien PDG de Sonatrach Mohamed Meziane, ont également été condamnés pour avoir notamment favorisé la société italienne Saipem dans l’attribution d’un marché de réalisation d’une raffinerie à Arzew (Oran).

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Condamnée elle aussi à une forte amende de 192 millions d’euros, la société italienne spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers, a annoncé ce mardi 15 février qu’elle ferait appel du verdict.

Le paiement de l’amende a été suspendu après l’appel, a-t-elle précisé à l’agence Reuters. Deux employés du groupe italien de services énergétiques, Gilbert Bulato et Massimo Gallipoli Stealont, ont été condamnés dans la même affaire à 5 et 6 ans de prison et un troisième a été acquitté.

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Ce n’est pas la première fois que la société italienne se voit condamnée pour des faits de corruption en lien avec ses activités en Algérie.

En septembre 2018, un tribunal de Milan a condamné l’ancien PDG de Saipem, Pietro Tali, à quatre ans et neuf mois de prison et la société à une amende et à la confiscation de biens d’une valeur de 197 millions d’euros, considérés comme la valeur des pots-de-vin versés.

L’affaire portait sur le versement de 198 millions d’euros de pots-de-vin à des responsables algériens pour l’obtention de marchés dans le secteur du gaz d’une valeur de 9 milliards d’euros.

Cité dans l’affaire, Chakib Khelil n’a pas été condamné. C’est cette même affaire qui lui avait valu le lancement par la justice algérienne d’un mandat d’arrêt à son encontre en 2013. Le mandat sera toutefois annulé et les poursuites abandonnées.