Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Abderrachid Tabi est revenu, ce mercredi 24 novembre, sur l’affaire de la pomme de terre saisie à Boumerdès.
Pour rappel, les services de la gendarmerie nationale de la wilaya ont procédé, au début du mois d’octobre, à la saisie de plus de 8167 tonnes de pommes de terre destinées à la consommation qui était stockée au niveau d’entrepôts privés dans la commune de Khemis El Khechna, située à l’ouest de la wilaya.
| Lire aussi : Hausse des prix de la pomme de terre : les raisons de la flambée
Rappelant qu’une enquête était en cours actuellement, le ministre de la justice a reconnu que ” l’histoire de la pomme de terre a fait couler beaucoup d’encre” .
« Nous avons découvert d’importantes quantités»
Revenant sur l’affaire en question, M. Tabi explique : “À Boumerdès, nous avons découvert d’importantes quantités de pommes de terre au moment même où la pomme de terre coûtait sur le marché entre 130 DA et 140 DA le kilogramme et était introuvable “.
Il ajoute qu’à ce moment-là, ” des personnes se sont présentées comme étant agriculteurs et ont demandé à être entendus et défendus”.
” En vérité, ces personnes ne sont même pas agriculteurs. Ce sont des personnes qui ont acheté la pomme de terre et l’ont stockée. Il y a eu une complicité avec d’autres services qui leur ont fourni des documents pour justifier “d’une stratégie” et “d’accords” pour le stockage de la pomme de terre”, accuse le ministre.
Pour M. Tabi, « il était évident que ces documents ont été remis à la dernière minute. » « Nous en avons la preuve », a-t-il dit.
Pour ce qui est de la marchandise saisie, le ministre de la Justice précise qu’ en accord “avec les ministères du Commerce, de la Justice, de l’Agriculture, du wali, et de toutes les parties concernées par cette affaire, la pomme de terre saisie a été vendue à 60 DA” le kilogramme , et que “les recettes de la vente ont été versées au Trésor public”.
Il précise toutefois que le propriétaire de l’entrepôt, une fois l’enquête finie “pourra récupérer son argent, s’il est innocenté “.
L’Algérie a connu ces dernières semaines une flambée des prix de la pomme dont le kilogramme a atteint les 140 dinars. Plusieurs facteurs ont été à l’origine de cette hausse des prix, survenue en période de soudure entre les récoltes estivales et automnales. Il s’agit notamment de la spéculation, de la baisse de la quantité de semences d’importation qui a impacté la production nationale.