Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris dans l’affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles du français Lactalis, a indiqué mardi une source judiciaire, confirmant une information de l’hebdomadaire Le Point.
Cette enquête a été ouverte vendredi par le pôle santé publique du Parquet pour « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui », « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.
Lactalis, premier groupe laitier français, a annoncé jeudi rappeler toute la production de laits infantiles depuis février de l’usine incriminée, située à Craon, dans l’ouest de la France, en raison d’une contamination.
Le volume des produits concernés par ce rappel se chiffre en milliers de tonnes. Mais le groupe, connu pour sa discrétion, n’a pas voulu le préciser.
Une première plainte avait été déposée mi-décembre par le père d’une fillette de trois mois qui avait consommé un lot concerné par les rappels mais n’était pas tombée malade. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait annoncé son intention de faire de même.
Au 20 décembre, l’autorité de surveillance Santé publique France avait recensé 35 nourrissons (dont 20 filles) atteints de salmonellose en France depuis la mi-août. Ce nombre inhabituel l’a amenée à parler d' »épidémie », mais la santé de tous ces enfants est bonne, y compris pour les 16 qui ont été hospitalisés.
Pour 31 enfants malades, il a été prouvé qu’ils avaient consommé un lait infantile de l’usine Lactalis de Craon.
Le retrait concerne des produits de marque Picot (poudres et céréales infantiles), Milumel (poudres et céréales infantiles) et Taranis (mélange d’acides aminés en poudre destinés au traitement de pathologies), selon Lactalis.
La production de l’usine a été arrêtée le 8 décembre pour un grand nettoyage des installations.