Plus de deux mois après l’éclatement du scandale du rappel de lots du chocolat Kinder en Europe pour suspicion de présence de salmonelle, le ministère du Commerce rend les résultats de son enquête en Algérie.
Alors qu’en Europe, l’affaire s’est tassée, un communiqué du département de Kamel Rezig et de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSS) rassure les Algériens. Le chocolat Kinder commercialisé en Algérie est indemne.
“Les résultats de l’enquête ouverte sur l’alerte donnée par la société Ferrero portant rappel du produit chocolatier de la marque commerciale Kinder à travers certains pays du monde en raison d’une éventuelle présence de la bactérie salmonelle, ont confirmé l’absence de trace de cette bactérie dans les échantillons prélevées sur ces produits commercialisés en Algérie”, ont-ils indiqué dans un communiqué publié via l’agence officielle.
Quand le scandale a éclaté, ni le ministère du Commerce, ni l’ANSS n’ont voulu s’exprimer et le chocolat Kinder ainsi que les autres produits du groupe Ferrero ont continué à être commercialisés en Algérie. L’inquiétude des consommateurs algériens était plus grande sachant que des lots de ces produits sont importés par des particuliers dans des cabas. Ils échappement donc aux contrôles que subissent les produits importés par des entreprises d’importation.
Le ministère du Commerce affirme deux mois après l’éclatement du scandale avoir pris “immédiatement“, en coordination avec l’ANSS, une série de mesures pour le durcissement de contrôle au niveau des frontières sur les cargaisons importées de ce produit en les soumettant à des analyses rigoureuses pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas de microbes avant d’autoriser leur entrée sur le marché national.
Le département de Kamel Rezig assure qu’une campagne de contrôle nationale a été lancée pour retirer le chocolat Kinder du marché algérien. Il affirme aussi que des échantillons de ce produit ont subi des analyses de laboratoires nécessaires pour s’assurer de sa salubrité et de sa comestibilité.
Au total, 7.528 commerçants ont été contrôlés et 280 kg ont été saisis, selon le communiqué en précisant que 43 kg de Kinder chocolat ont été détruites pour « non-conformité en termes d’étiquetage et d’expiration de la date de péremption. »
« Les mesures prises dans le cadre de cette alerte demeurent en vigueur et les services de contrôle relevant de la tutelle restent disposés en coordination avec l’ANSS en ce qui concerne la surveillance, la vigilance et l’alerte tant au niveau des frontières que sur le marché national en vue de contrôler les produits concernés et veiller à leur salubrité et comestibilité et partant, préserver la salubrité et la sécurité sanitaire du consommateur”, selon le ministère du Commerce.
Vendredi, la Belgique a autorisé la réouverture l’usine Ferrero d’Arlon d’où le scandale est parti. Tous les produits Kinder fabriqués dans cette usine ont été rappelés pour suspicion de salmonelle.