Le 22e Salon international du livre d’Alger (Sila), clôturé dimanche 5 novembre au soir, a enregistré un record de fréquentation, ont annoncé les organisateurs. « Le record de fréquentation a été battu avec 1.735.000 visiteurs, soit une augmentation de 13% par rapport à l’édition de 2016. Un pic a été atteint le mercredi 1er novembre avec presque un demi-million d’entrées, 493.000 visiteurs. Nous aurions voulu dépasser la barre de deux millions de visiteurs, tel que souhaité au début de la manifestation, mais ce n’est qu’une partie remise. Il reste que le SILA est une manifestation à caractère populaire. Les gens sont venus de toutes les régions du pays, du simple citoyen au docteur d’État », a annoncé Hamidou Messaoudi, commissaire du Sila, lors d’une conférence de presse animée ce lundi 6 novembre à la bibliothèque nationale d’El Hamma, à Alger.
« Certains disent que les gens viennent au Sila pour se promener, faire du tourisme ou prendre des selfies. L’essentiel est que le public est venu à une grande fête culturelle et le nombre de visiteurs est en augmentation constante d’année en année. Le lectorat est donc là. Il faut savoir que plus de 45.000 élèves, tous cycles confondus, ont visité le salon. C’est une initiative du ministère de l’Éducation nationale », a-t-il relevé.
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L’Égypte, plus grand exposant au Sila
Hamidou Messaoudi a rappelé que 51 pays ont participé au Sila, qui s’est déroulé du 25 octobre au 5 novembre, et que 264.000 ouvrages ont été exposés par les 930 maisons d’édition présentes. L’Égypte, avec 97 éditeurs, a été le plus grand exposant du Sila 2017.
L’Afrique du Sud était le pays invité d’honneur du salon, la Chine le sera en 2018. « Les Algériens ont découvert des aspects de la culture et de la littérature sud-africaine. L’Afrique du Sud est un pays proche de l’Algérie sur plusieurs plans », a souligné M. Hamidou.
Il a indiqué que la tradition de maintenir un espace dédié à l’Afrique, Esprit Panaf (pour le Festival culturel panafricain, organisé deux fois par l’Algérie, en 1969 et 2009), sera reconduite. Cette année, des éditeurs et auteurs du continent se sont plaints de leur « isolement » puisque l’espace Panaf a été installé au niveau du pavillon G (à côté de l’entrée principal du Palais des expositions), au lieu du pavillon central, très fréquenté. « Nous allons essayer de trouver une solution », a-t-il promis.
« Le Sila symbolise désormais la rentrée littéraire en Algérie puisque 120 nouveaux romans algériens y ont été présentés, parfois en présence des auteurs. Plusieurs éditeurs, dont l’Anep, ont pris l’initiative d’organiser des activités culturelles et des ventes-dédicaces. Nous souhaitons que cela se poursuivra les prochaines éditions pour rapprocher les auteurs des lecteurs », a-t-il dit.
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Prix littéraire du Sila en 2018
« La durée du Sila est limitée. Nous ne pouvons pas inviter 1.500 ou 2.000 écrivains algériens. Il y a des grands noms de la littérature algérienne qui sont souvent présents avec nous comme Ahlem Mosteghanemi, Waciny Laredj, Amin Zaoui… Le lectorat large de Ahlem Mosteghanemi crée à chaque fois un climat particulier au Sila. Les écrivains qui n’ont pas été avec nous cette année le seront l’année prochaine », a-t-il promis.
Interrogé sur le vol d’un carton de livres des éditions Koukou, il a indiqué que le Sila a remboursé l’éditeur (Arezki Aït Larbi). « Il a été remboursé jusqu’au dernier centime puisque le Sila est couvert par une assurance », a-t-il dit. Il a annoncé que l’Enag, dont il est directeur général, a racheté dernièrement les droits des romans de Kateb Yacine et de Assia Djebar pour les traduire en arabe et les éditer en Algérie à partir de la première moitié de 2018.
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Enfin, la 23e édition du Sila aura lieu du 24 octobre au 3 novembre 2018. Elle sera marquée par la création d’un nouveau prix littéraire qui s’ajoutera à celui portant le nom de Assia Djebar dédié au meilleur roman algérien. En janvier 2018, l’Algérie sera le pays invité d’honneur du Salon international du livre du Caire.