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Sanctions américaines contre ZTE : la Chine met en garde les États-Unis

Sanctions américaines contre ZTE : la Chine met en garde les États-Unis

Le gouvernement chinois a averti mardi qu’il défendrait les droits de ses entreprises, après l’annonce par les Etats-Unis de sanctions contre le géant chinois des télécoms ZTE, mis en cause dans une enquête sur les embargos visant l’Iran et la Corée du Nord.

La Chine « a pris note » de la décision du département américain du Commerce de mettre fin aux exportations de composants destinés à ZTE, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.

« Le ministère du Commerce étudiera attentivement l’évolution des événements et se tient près à prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder les droits légitimes et les intérêts des entreprises chinoises », selon le communiqué.

Sans se prononcer sur le fond de l’affaire, le ministère chinois souligne que ZTE a investi massivement aux Etats-Unis, créant « des dizaines de milliers d’emplois » dans ce pays.

« Il est à espérer que les Etats-Unis appliqueront la réglementation conformément à la loi et mettront en place un cadre légal stable et équitable pour les entreprises », réclame Pékin.

Dans un bref communiqué, ZTE s’est borné à indiqué qu’il évaluait l’impact des mesures américaines et était « en communication avec toutes les parties prenantes ».

Le titre de l’entreprise a été suspendu à Hong Kong et à Shenzhen.

Les Etats-Unis avaient déjà infligé en mars 2017 une amende de 1,2 milliard de dollars à ZTE pour avoir violé l’embargo contre Pyongyang et Téhéran.

Dans cette affaire, ZTE avait plaidé coupable en 2016 d’avoir acquis des équipements aux Etats-Unis et de les avoir réexportés vers l’Iran et la Corée du Nord, en dépit des sanctions frappant ces deux pays pour leurs programmes militaires et leurs violations des droits de l’homme.

Mais les enquêteurs du département américain du Commerce ont dit avoir découvert que l’entreprise chinoise avait fait de nouvelles fausses déclarations relatives aux mesures censées avoir été prises contre des dirigeants de la compagnie.

Dans le même temps, ZTE est également dans le viseur des autorités du Royaume-Uni, qui ont mis en garde lundi les opérateurs télécoms britanniques susceptibles de travailler avec le groupe chinois.

Le Centre national de cybersécurité (NCSC) a estimé dans un communiqué que l’utilisation d’équipements et de services de ZTE faisait courir un risque à la sécurité nationale du Royaume-Uni, sans donner toutefois plus de précisions.

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