Un gain de poids entre le début de l’âge adulte et le milieu de la cinquantaine – même modeste – accroît le risque de pathologies comme le diabète et l’hypertension plus tard dans la vie, selon une étude publiée ce mardi 18 juillet.
Les auteurs ont déterminé que, comparé à des personnes qui gardent la ligne, un gain modéré de poids de 2,2 à 10 kilos avant 55 ans accroît nettement la probabilité de maladies chroniques, de décès prématuré et réduit la possibilité de vieillir en bonne santé.
“Même un accroissement modeste de poids peut avoir des conséquences importantes pour la santé“, affirme Frank Hu, professeur de nutrition et d’épidémiologie à la faculté de santé publique de l’Université de Harvard. Il est le principal auteur de cette étude publiée mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
“Notre étude est la première de ce type à systématiquement examiner le lien entre le gain de poids depuis le début de l’âge adulte jusqu’à la cinquantaine et des dangers majeurs pour la santé plus tard dans la vie“, souligne le professeur Hu.
L’étude montre que pour chaque cinq kilos gagnés, le risque de diabète adulte (type 2) augmente de 30%, celui d’hypertension de 14%, de 8% pour les maladies cardiovasculaires et de 6% pour des cancers liés à l’obésité.
Quant à la mortalité prématurée, le risque était 5% plus grand même parmi les sujets n’ayant jamais fumé.
Enfin, ce gain de poids pourtant modeste sur plus de trente ans était lié à une réduction de 17% des chances de vieillir en bonne santé.