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Santé : les récentes hausses des salaires jugées « trop faibles »

Santé : les récentes hausses des salaires jugées “trop faibles”

La récente mesure entrée en vigueur le 31 mars et relative à la nouvelle grille des salaires n’est pas à la hauteur des attentes des syndicats des travailleurs de la Fonction publique.

Après la Confédération des syndicats algériens (CSA), la Coalition nationale des syndicats de la santé (CNSS) considère que ces augmentations restent « trop faibles » pour faire face à la cherté de la vie et à l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs.

« La CNSS considère que les augmentations découlant de la nouvelle grille des salaires (décret 22-138 du 31 mars 2022) ne sont ni à la hauteur de ce qui avait été annoncé par les pouvoirs publics, ni de nature à répondre aux attentes des professionnels de la santé en matière de renforcement de leur pouvoir d’achat », déplore la CNSS jeudi 14 avril dans un communiqué.

Cette Confédération regroupe les syndicats des biologistes de la santé publique, des infirmiers, des auxiliaires médicaux en anesthésie réanimation, des médecins généralistes de santé publique, des professeurs de l’enseignement paramédical, des praticiens spécialistes de la santé publique et des psychologues.

« Devant ce constat, les syndicats membres de la CNSS ont décidé d’engager les concertations avec leurs bases pour décider des mesures à prendre », préviennent ces syndicats de la santé.

Le 12 avril, la CSA qui regroupe en son sein une quinzaine de syndicats représentant différents secteurs jugeait la hausse annoncée d’ « insignifiante » et qu’elle est « loin de rééquilibrer le pouvoir d’achat en constante dégringolade ».

« Des engagements du ministère de la Santé n’ont pas été concrétisés »

Sur le registre des revendications professionnelles, la Confédération des syndicats de la santé a exprimé sa surprise d’« apprendre par voie de presse » l’annonce par le ministre de la Santé d’un certain nombre de mesures au profit des personnels du secteur.

« Après lecture approfondie, la CNSS considère que les mesures annoncées n’apportent rien de nouveau, de concret, dans la prise en charge des revendications légitimes et les préoccupations socioprofessionnelles de nos adhérents. Au contraire, la majorité des engagements pris par le ministère de la Santé n’ont pas été concrétisés à ce jour », relève la CNSS.

Ainsi, ces syndicats de la santé déplorent que les statuts soient finalisés « en l’absence de la note du cadrage, et sans prise en charge du volet relatif au régime indemnitaire ».

Aussi,  la CNSS dénonce le fait que les statuts aient été envoyés à la Fonction publique « sans que la copie finale ne soit revue avec les syndicats concernés ».

« Rupture unilatérale » du dialogue

La Coalition nationale des syndicats de la santé déplore une « rupture unilatérale » du dialogue de la part du ministère de la Santé. Et ce depuis le 18 février 2022 date de la dernière demande d’audience déposée par la coalition syndicale.

« Quatre syndicats de la CNSS n’ont toujours pas été reçus à ce jour en audience par le ministre de la Santé, alors que d’autres l’ont été plusieurs fois. Ce refus de recevoir des syndicats pour prendre connaissance de leurs doléances ainsi que l’absence de réponse à la demande d’audience introduite par la CNSS, est contraire aux différentes orientations de monsieur le président de la République sur la nécessité d’ouverture des canaux du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux et la société civile », déplore la CNSS.

La coalition syndicale considère l’attitude du ministère de la Santé comme « une mesure de rétorsion » pour sa non-participation aux dernières rencontres sur la Santé, « alors que nous avons largement argumenté notre boycott de ces assises ».

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