Société

Santé : un médicament soignant la thyroïde suscite la colère en France

Le gouvernement français a annoncé vendredi la remise sur le marché de l’ancienne formule d’un médicament très répandu contre l’hypothyroïdie, face à la colère de patients victimes d’effets secondaires de la nouvelle formule du Levothyrox, pris par trois millions de Français.

“Nous avons fait en sorte (…) que l’ancien Levothyrox (…) soit disponible en quinze jours”, a indiqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur la radio France Inter, ajoutant que “des alternatives, d’autres marques, d’autres médicaments” seraient accessibles “dans un mois”.

Ils “permettront progressivement aux patients de pouvoir choisir le médicament qui leur convient le mieux”, a-t-elle souligné.

Avec cette annonce, le gouvernement entend répondre aux milliers de signalements d’effets indésirables – crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux…- de la nouvelle formule du Levothyrox, qui est produit par le laboratoire allemand Merck.

“J’ai totalement écouté la souffrance des malades, avait déclaré dès jeudi la ministre de la Santé. Elle a évoqué des “effets secondaires très, très pénibles” tout en rappelant qu’il n’y avait pas eu d’hospitalisations liées à la prise de ce médicament.

Plusieurs pétitions ont été signées par des centaines de milliers de personnes et des dizaines de plaintes ont été déposées pour “non assistance à personne en danger” et “mise en danger de la vie d’autrui”.

Trois millions de patients prennent du Levothyrox en France pour soigner l’hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.

La France est le premier pays où la nouvelle formule a été introduite mais selon le laboratoire Merck, des procédures d’homologation sont en cours ailleurs.

La nouvelle formule du Levothyrox a été mise sur le marché fin mars. L’Agence française du médicament l’avait réclamée à Merck dès 2012 afin, selon elle, de rendre le produit plus stable.

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