Les hôpitaux universitaires de Strasbourg (Est de la France) vont débuter prochainement les essais cliniques de Lymphometry, un objet connecté capable de détecter rapidement l’apparition d’un lymphœdème, rapporte le site 20minutes.

Lymphometry est en fait une manche connectée à une application qui prévient le risque d’apparition d’un lymphœdème, une complication susceptible de survenir après l’ablation des ganglions axillaires lors de l’opération d’un cancer du sein. Lorsque la patiente enfile la manche connectée dans son bras, les capteurs peuvent mesurer la circonférence du bras et son évolution au fil des jours et des activités.

Les données enregistrées dans l’application peuvent alors être instantanément analysées et être transmises au corps médical pour l’alerter. « Les capteurs détectent très tôt le gonflement du bras et donc évitent qu’il ne s’installe », explique Karl Neuberger, associé de Quantmetry, société spécialisée dans les data qui collabore depuis trois ans avec le CHU de Strasbourg sur cet objet connecté. Neuberger rappelle qu’en plus d’être inesthétique, le gros bras peut être handicapant au quotidien et s’aggraver.

« Parmi les effets indésirables, c’est celui que les patientes craignent le plus », explique Pr Carole Mathelin, responsable de l’unité de sénologie au CHU de Strasbourg, citée par la même source. « Sur 57.000 nouveaux cancers du sein par an, 30 % subissent un curage axillaire qui expose alors au risque de gros bras ».

La manche connectée aura pour objectif d’assurer un suivi quotidien. Il permettra d’offrir également un suivi personnalisé, étant donné que le déclenchement de cet effet indésirable et son évolution ne sont pas le même selon les patientes et leurs tâches quotidienne. Lymphometry sera testé avant la fin de l’année lors d’un essai clinique sur une cinquantaine de patientes de l’unité de sénologie strasbourgeoise. La commercialisation est quant à elle espérée d’ici à un an et demi.