Baptisé Versius, le plus petit robot chirurgien au monde pourrait permettre de rendre les opérations chirurgicales plus rapides et moins onéreuses.

Ce robot, qui devrait être utilisé dans les salles d’opération fin 2018, a été élaboré par une centaine de scientifiques et d’ingénieurs au Royaume-Uni. L’équipe s’est servie d’une technique initialement utilisée pour les téléphones mobiles et dans l’industrie spatiale afin de mettre au point un bras -semblable à celui d’un humain en termes de taille et d’articulations- capable de réaliser des opérations chirurgicales.

Versius pourra être utilisé pour effectuer des interventions laparoscopiques : la réparation d’hernies, les opérations du côlon, de la prostate, de l’oreille, du nez et de la gorge, opérations au cours desquelles sont réalisées des petites incisions. Cette technique, la chirurgie laparadoscopique, permet d’éviter de larges incisions et diminue la durée d’hospitalisation.

Le robot sera en outre contrôlé par un chirurgien, en salle d’opération, qui disposera d’une console et d’un écran 3D.

Si les robots chirurgicaux ne sont pas une nouveauté -le robot Da Vinci est utilisé en Europe et aux États-Unis, Versius diffère dans la mesure où il est plus facile à utiliser, prend environ un tiers de l’espace des machines actuelles et ne sera pas plus coûteux que la chirurgie classique, promet son fabricant Cambridge Medical Robotics.

« Avoir des robots dans une salle d’opération n’est pas une nouveauté », concède Martin Frost, directeur général de la société, interrogé par The Guardian. « Le problème pour l’instant c’est qu’ils sont extrêmement coûteux –  £ 2 millions à l’achat, et chaque utilisation coûte 3 000 £ supplémentaires en utilisant le robot ». 

Au delà de leur coût, ces robots sont souvent très encombrants ce qui rend leur utilisation compliquée en salle d’opération, reconnaît Martin Frost.

Enfin, contrairement à Versius qui permettra de réaliser différents type d’interventions, les « robots chirurgiens » actuels sont cantonnés à un type de chirurgie, en l’occurrence la chirurgie pelvienne.