L’ex-patron du groupe pétrolier italien Eni, Paolo Scaroni, a été acquitté mercredi de l’accusation de corruption internationale en Algérie, de même que son groupe, tandis que sa filiale Saipem a été condamnée à une amende et l’ancien président de cette dernière à une peine de plus de quatre ans de prison.
Le procès, ouvert il y a trois ans, portait sur le versement présumé de 197 millions d’euros de pots-de-vin à des responsables publics algériens, entre 2007 et 2010.
Selon l’accusation, ce versement aurait permis à Saipem d’obtenir des contrats pour un total de 8 milliards d’euros avec Sonatrach, et à Eni d’avoir l’autorisation d’acquérir les droits d’exploitation du gisement de gaz de Menzel, via le rachat de la société First Calgary Petroleums.
Mais le tribunal a jugé que le second fait n’était pas avéré et que M. Scaroni n’était pas responsable pour les contrats de Saipem.
Saipem a elle été condamnée à une amende de 400.000 euros et la confiscation de 197 millions d’euros, considérés comme la valeur du pots-de-vin payé. Et son président à l’époque des faits, Pietro Tali, s’est vu infliger une peine de 4 ans et 9 mois de prison.
L’affaire avait coûté leur poste aux deux hommes.