Le MSP a annoncé ce lundi son intention de relancer l’idée de la commission parlementaire qu’il a initiée, en vain, en 2014 concernant les scandales de la publicité dans les médias révélés récemment par le directeur de l’Anep, Larbi Ouanoughi.
Dans un communiqué rendu public au lendemain de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, le MSP a dénoncé « les scandales publicitaires révélés par le directeur de l’agence contre lesquels le mouvement a longtemps mis en garde et recherché par l’intermédiaire de ses députés en 2014 pour former une commission d’enquête à ce sujet contrecarrée alors par les députés de la majorité de la fraude, des crimes dont les auteurs devraient être poursuivis ».
Constatant que les « mêmes pratiques se poursuivent », le MSP renouvelle son appel à la « nécessité » de lever le monopole sur la publicité publique, de « soumettre les dépenses des fonds publics à des procédures de transparence et à des mécanismes de contrôle populaire », et réaffirme qu’il s’emploiera, à nouveau, à « former une commission d’enquête parlementaire » sur la question immédiatement après l’ouverture des travaux du Parlement.
Sur un autre registre, allusion sans doute à l’affaire de Samir Chaabana qui a renoncé à son poste ministériel pour sauvegarder sa nationalité et à celle du ministre du Travail, le MSP se dit « déplorer l’état de confusion répété dans les nominations à des postes de haut rang, en réaffirmant la nécessité d’une séparation stricte et claire entre l’argent et la politique afin de consacrer la base juridique interdisant la situation de conflit d’intérêts et la nécessité de la conduite d’enquêtes d’habilitation contre tous les soupçons de nature à affecter la crédibilité des fonctions officielles (…) ».
Aussi met-il en garde contre la « perversion du concept de la démocratie participative en créant une nouvelle clientèle au niveau des associations et des organisations de la société civile ».
Selon le MSP, la démocratie participative ne peut se substituer à la démocratie représentative et appelle les « associations utiles et efficaces à coordonner entre elles pour créer un pacte de partenariat pour protéger la démocratie et la participation sociale des jeux politiciens éprouvés par passé et qui ont écorné la société civile ».
Par ailleurs, le MSP a annoncé l’organisation de son université d’été du 26 au 29 août prochains.