Le petit SUV de la marque espagnole a percé sur un segment très dynamique. Son agrément de conduite le positionne comme une solution adéquate à la jungle urbaine. Son design manque néanmoins d’audace sur un marché qui rivalise de silhouette léchée et moderniste.
C’est un segment aussi difficile que porteur sur lequel Seat a décidé de se lancer avec l’Arona. Avec une croissance prévue de 30% dans les quatre prochaines années, le B-SUV (petits 4X4 urbains) pourrait bien être la seule catégorie en croissance sur un marché qui s’annonce très flat. L’arrivée de l’Arona est donc une très bonne nouvelle, sauf que la marque généraliste espagnole va devoir affronter deux leaders déjà bien installés sur le segment que sont les Renault Captur et Peugeot 2008, tous deux renouvelées. Une gageure supplémentaire sur le marché français où les deux leaders jouent à domicile.
Deux tiers des ventes Seat
Pour autant, Seat n’avait aucune raison de ne pas figurer dans le tableau où il est légitime de par son statut de marque généraliste et accessible. Avec l’Arona, Seat a amplifié son offensive réussie dans les SUV, née avec l’Ateca et qui constitue désormais les deux tiers des ventes de la marque.
L’atout de l’Arona, c’est qu’il conserve une certaine compacité là où ses deux principaux rivaux ont pris pas mal de centimètres. Avec 4,13 mètres, le petit SUV espagnol mesure presque 15 cm de moins qu’un Peugeot 2008. La contrainte de l’espace n’a pas pour autant déséquilibré les proportions, si bien que l’Arona offre une élégante silhouette de SUV. Il garde une belle dynamique de lignes, et le toit bi-ton personnalise un peu plus la voiture (même si le choix de couleur reste limité). On reconnait la signature lumineuse très design de la marque espagnole. Mais, les barres de toit, ce style ramassé, ce coffre assez basique jurent sur un segment encombré de voitures au design très léché et moderniste.
À l’intérieur, l’Arona se veut très fonctionnel sans être minimaliste. La planche de bord épouse une jolie forme qui a plus d’intérêt si on monte sur une finition laquée. Elle crée un bel effet de contraste. Sans cela, elle peut vite paraître tristounette. On apprécie néanmoins l’ergonomie des commandes avec cet écran intégré et ces raccourcis efficaces. Sur l’habitacle, l’espace avant n’est pas des plus généreux, mais cet arbitrage permet de garder une belle assise à l’arrière et un coffre au volume très honorable de 400 litres.
Belle dynamique de conduite… en ville
La compacité n’est pas qu’une contrainte, c’est également une opportunité, celle d’une belle dynamique de conduite, et là dessus, l’Arona fait des merveilles. Tout dans ses caractéristiques techniques concourt à cet agrément de conduite: l’empattement, le poids, le moteur… L’Arona est agile en ville, réactive en dépassement ou en côte, et le tout au prix d’un tout petit moteur, le 1 litre essence est amplement suffisant. Mais celui-ci risque néanmoins de le confiner à un usage exclusivement urbain…
Le Seat Arona voit sa grille tarifaire démarrer autour de 17.000 euros. Un prix assez compétitif pour le marché, même si le coeur de gamme se situe davantage autour de 20/22.000 euros.
Le bilan est prometteur, malgré quelques réserves sur le design. Le succès commercial de l’Arona montre néanmoins l’appétence du public pour un segment très porteur, et sûrement aussi pour le modèle ! À confirmer !
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