Conséquence de la rareté des précipitations et du prolongement des périodes de sécheresse, l’Algérie est aujourd’hui un pays “fortement aride”, a affirmé ce dimanche 17 juillet un responsable au ministère de l’Agriculture.
“L’Algérie a basculé d’un pays aride à un pays fortement aride, notamment dans les zones de l’ouest du pays où il a été constaté un glissement des étages bioclimatiques d’environ 150 kilomètres au nord”, a déclaré Khaled Ben Mohamed, directeur général du bureau d’études et des statistiques rurales au ministère de l’Agriculture (Bneder), dans un entretien à la Radio algérienne Chaîne III.
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Avant d’indiquer que « le décalage des cycles végétatifs des cultures a rendu plus complexe la production” agricole en Algérie.
“Nous devons sortir des méthodes traditionnelles de production, d’où l’intérêt de nous tourner vers la technologie et les partenariats pour aider les agriculteurs à faire face à ces contraintes”, a-t-il soutenu.
De façon générale, l’intérêt de la technologie est, selon le directeur général du Bneder, “de produire du matériel végétal qui soit adapté aux cycles courts et qui ne se développe pas trop en hauteur.”
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Pour ce qui est de la production de la pomme de terre en particulier, l’intérêt serait, selon lui, “de développer des méthodes de production qui n’aient pas de très grandes empreintes écologiques.”
Filières stratégiques et politique agricole
Le directeur général du Bneder estime que dans le secteur agricole, toutes les filières sont importantes, “mais certaines sont stratégiques car elles relèvent d’une importance primordiale”.
Selon lui, les filières stratégiques sont la production céréalière, la production de fourrage, la production de lait et la culture maraîchère à commencer par la production de pomme de terre.
” Il faut absolument maintenir les niveaux de production de ces filières, sinon les améliorer. La marge de progression est encore considérable”, a-t-il considéré.
Avant de souligner que la production de semences est « extrêmement stratégique » pour l’Algérie, car « c’est un domaine qui relève de la souveraineté nationale ».
Au sujet de la politique agricole nationale, M. Ben Mohamed a par ailleurs déclaré que “tout ce qui est fait en termes de stratégie est fondé sur l’amélioration du niveau de satisfaction des besoins alimentaires de la population et de la fourniture des produits agricoles en quantités suffisantes et pendant toute l’année.”