Séoul a annoncé jeudi le déploiement en Libye d’un navire de guerre après l’enlèvement début juillet d’un Sud-Coréen et de trois Philippins qui travaillaient sur un projet hydraulique dans le sud désertique de ce pays.
Le bâtiment, affecté normalement aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden, fait actuellement route vers la Libye, a annoncé le ministère sud-coréen de la Défense.
En plus de “mener ses missions de protection des navires de commerce, (il) se prépare aussi à toutes les possibilités, y compris celle de venir en soutien militaire”, a dit à l’AFP un porte-parole du ministère, sans donner de précisions.
Les trois Philippins et le Sud-Coréen avaient été enlevés le 6 juillet lors de l’attaque du projet où ils travaillaient.
Leurs gouvernements ont confirmé qu’ils apparaissaient dans une vidéo partagée cette semaine sur les réseaux sociaux -et diffusée aussi par l’institut SITE spécialisé dans la surveillance des groupes islamistes et extrémistes- qui montrait quatre homme parlant en anglais à la caméra.
Un garde armé apparaît derrière eux dans le sable, mais leurs ravisseurs ne sont pas identifiés et l’attaque n’a pas été revendiquée. On ignore quand cette vidéo a été tournée.
“L’ambassade des Philippines à Tripoli a confirmé que les trois hommes sur la vidéo sont les trois techniciens philippins qui ont été enlevés par des hommes armés en Libye le mois dernier”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère philippin des Affaires étrangères, Elmer Cato.
En ce qui concerne le Sud-Coréen, Séoul fait “tout ce qu’il peut avec les ressources nationales” et “son pays et son président ne l’ont jamais oublié”, a déclaré dans un communiqué un porte-parole de la présidence sud-coréenne, Kim Eui-kyeom.
“Le gouvernement maintient une coopération étroite avec le gouvernement de Libye et d’autres alliés, comme les Philippines et les Etats-Unis, depuis le jour de l’incident, pour sa sécurité et sa libération”, a ajouté M. Kim.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, les travailleurs étrangers et les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d’attaques et d’enlèvements par de puissantes milices ou par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).