Sept personnes, dont un ancien diplomate égyptien ayant proposé la tenue d’un référendum sur l’action du président Abdel Fattah al-Sissi, ont été placées en détention provisoire vendredi, a déclaré leur avocat.
Masom Marzok, un ancien assistant du ministre des Affaires étrangères égyptien, a été arrêté jeudi en même temps que six autres personnes après avoir critiqué publiquement le régime du président Sissi et appelé ce mois-ci à la tenue d’un référendum sur son action politique.
Placées en détention provisoire pour une durée de 15 jours, les sept personnes arrêtées sont accusées, entre autres, d’association et d’aide à une organisation terroriste, a annoncé l’avocat Khaled Ali sur sa page Facebook.
L’une d’entre elles, Amr Mohamed, est accusé d’avoir rejoint un groupe terroriste.
Les interrogatoires doivent se poursuivre dimanche et lundi, a ajouté Me Ali.
La famille de M. Marzok a indiqué que les forces de sécurité s’étaient rendues en nombre jeudi à son domicile, affirmant initialement vouloir lui parler avant de finalement l’arrêter et de le conduire dans un endroit qui n’a pas été révélé, a expliqué son avocat à l’AFP.
L’ex-maréchal Sissi a été élu président une première fois en juin 2014, un an après avoir destitué le chef de l’Etat élu Mohamed Morsi en juillet 2013 alors qu’il était chef de l’armée, à la suite de manifestations massives contre le président islamiste.
Réélu en mars 2018 avec 97% des voix, M. Sissi a régulièrement été accusé par les ONG internationales de graves violations des droits de l’Homme.