Entre le groupe Volkswagen et la société algérienne Sovac, c’est terminé pour de bon. Dans un communiqué publié ce mercredi, le groupe privé algérien a annoncé la fin de la relation avec le géant allemand de l’automobile qui délaisse ses clients algériens.
Sovac Algérie a indiqué que ses ateliers ne représentent « désormais plus le constructeur Volkswagen », et ce après l’échec des négociations entre les deux parties.
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Volkswagen a adressé une correspondance à son ex-partenaire algérien pour lui faire part de sa décision de « rompre toute relation commerciale » avec les deux sociétés Sovac Algérie et Sovac Production, selon le communiqué.
Le groupe allemand a précisé qu’il « était actuellement en phase de trouver un canal après-vente alternatif pour servir ses clients en Algérie, notamment les clients bénéficiant encore de la garantie du constructeur », a ajouté la même source.
Le nom du futur partenaire algérien du groupe allemand n’a pas été dévoilé. En attendant, les clients algériens de Volkswagen dont les véhicules sont toujours sous garantie sont délaissés.
Sovac a précisé que le « parc roulant sous garantie à fin janvier 2021 est estimé à 97.390 véhicules et 54.693 prévus pour l’année 2022. »
Les ateliers de Sovac n’assurent plus le service de garantie
« Les ateliers de Sovac Algérie et l’ensemble de son réseau sur le territoire national ne sont plus en mesure d’assurer le service de garantie pour les clients SAV. Néanmoins, les ateliers restent ouverts pour tous les autres services au profit de ses clients hors garantie et sans la représentation des marques du Groupe Volkswagen », ajoute le communiqué.
Le groupe Sovac était le distributeur des marques du groupe Volkswagen en Algérie durant des années. En 2018, la société algérienne a lancé une usine de montage de la marque allemande à Relizane, mais l’incarcération de son PDG Mourad Oulmi, a poussé le groupe Volkswagen à quitter l’Algérie.
Depuis début 2020, l’Algérie interdit l’importation des kits destinés aux usines de montage de véhicules qui ont été lancées depuis 2014. Les importations de voitures neuves sont également suspendues depuis des années.
Le marché algérien n’est plus alimenté en véhicules neufs et la majorité des concessionnaires automobiles ont fermé leurs ateliers et leurs espaces de vente. Résultat : les prix des véhicules ont considérablement augmenté et les pièces de rechange d’origine se sont raréfiées sur le marché.