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S’il est élu, Abdelkader Bengrina promet de libérer Lakhdar Bouregâa

S’il est élu, Abdelkader Bengrina promet de libérer Lakhdar Bouregâa

C’est sans aucun doute la première fois qu’un candidat s’exprime ouvertement sur les détenus d’opinion : en campagne dans la commune d’El Amria, à Médéa, Abdelkader Bengrina a promis de libérer le moudjahid Lakhdar Bouregâa, s’il venait à être élu le 12 décembre prochain.

Dans ce contexte, il a appelé les autorités, selon ses propos relayés dans des vidéos, à faire preuve de « clémence » à l’égard des jeunes qu’ils qualifient « d’égarés » en les libérant.

« Comme on a été cléments avec ceux qui ont pris hier les armes contre l’Etat, on peut être cléments avec ces jeunes même si nous ne sommes pas d’accords avec eux », a-t-il plaidé.

Conscients de l’interprétation qui pourrait être faite de cette déclaration, Abdelkader Bengrina, dont la campagne tranche avec celle de ses concurrents, en ce sens qu’il est l’un des rares à tenter d’affronter les citoyens même s’il n’est pas toujours le bienvenu, comme on l’a vu à Lakhdaria, a exclu l’extension de cette mesure aux membres de la « Issaba ».

« Cela ne signifie pas que je demande la libération de la Issaba. Je ne m’immisce pas dans les décisions de justice concernant des personnes qui ont comploté contre l’Etat, corrompus, et propagé la Hogra au milieu des algériens », a-t-il précisé.

Sur un autre registre, il a promis de promouvoir la réconciliation nationale à travers « l’équité » en faveur des personnes ayant milité au sein de partis « bannis », allusion sans doute à l’ex-parti dissous.

Soupçons de fraude

Autre singularité : c’est la première fois qu’un candidat dénonce des velléités de fraude. Il pointe ainsi du doigt un autre candidat dont il ne cite pas le nom et qui jouirait du soutien d’une « certaine administration ».

« Certains phénomènes apparaissent à Alger et à Chlef et dans deux ou trois autres wilayas faisant la promotion d’un des candidats. Elle a commencé et les services de sécurité sont ici témoins, et la presse note. Hier dans certaines wilayas, comme Alger, à Baraki, des consignes et des orientations ont été données de la part d’une certaine administration », révèle-t-il avant de menace de saisir le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaid Salah.

« Je vais aviser. Et si elle ne s’arrête pas, je vais dévoiler, j’enverrais une lettre au chef d’état-major de l’armée pour lui dire qu’il y a des institutions dont nous avons la confirmation avec des noms, des fonctions et des grades qui font ce travail contraire aux décisions de l’état-major ».

Abdelkader Bengrina a aussi dénoncé le découpage administratif décidé hier par le Conseil des ministres, en estimant que Bedoui n’a pas les prérogatives de prendre une décision. « Avez-vous pris cette décision pour frauder aux élections », s’est-il interrogé.

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