Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce les atteintes aux droits et libertés politiques en Algérie.
Réuni vendredi 11 novembre en session ordinaire, le conseil national du parti a dressé un constat peu reluisant de la situation générale du pays, soulignant l’aggravation de la fermeture politique et médiatique, un « autoritarisme débridé » et un « marasme généralisé ».
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session, le parti dirigé par Atmane Mazouz cite l’interdiction de son université d’été comme le signe d’une détermination « à régenter la vie publique par l’arbitraire conféré par le monopole de la force » et regrette que la loi ne constitue plus « un obstacle pour les abus de toutes sortes ».
Le RCD dénonce la « ligne du tout répressif »
L’objectif de cette interdiction, estime le RCD, est « d’empêcher les militants et les citoyens de débattre » de la vie publique et de l’avenir du pays.
Le secrétariat national du RCD dénonce en outre « la ligne du tout répressif dans tous les domaines de la vie publique », qualifiant d’injuste « le maintien en prison des détenus d’opinion ».
Les condamnations « arbitraires » et la poursuite des arrestations « dénotent de la peur et de l’isolement interne des promoteurs de l’hypothétique démarche de normalisation », lit-on dans le communiqué.
Le RCD constate dans ce sens que « la criminalisation » de l’initiative et de l’action politique est désormais « la règle », et « la machine à fabriquer des dossiers contre les militants et activistes ne chôme pas ».
Évoquant le dernier sommet arabe d’Alger, le parti relève que « les officiels algériens étaient suspendus à la participation ou non des potentats et autres dictateurs » de ces États. Quant à ses résultats, le sommet a donné lieu, aux yeux du RCD, « à une nouvelle déclaration d’intention où tout le monde trouve son compte sauf les peuples de ces États ».