Politique

Situation politique en Algérie : l’UCP dresse un constat sévère

L’UCP dresse un constat sévère sur la situation politique, économique et des libertés en Algérie.

Lors de la réunion de son conseil national vendredi 30 décembre, le parti de Zoubida Assoul évoque un « climat de recrudescence de la répression, notamment après l’arrestation spectaculaire » du journaliste Ihsane El Kadi et son incarcération, ainsi que la mise sous scellés des locaux des sites Radio M et Maghreb Emergent.

Pour l’UCP, cette « répression est accentuée par une instrumentalisation de la justice à des fins politiques comme nous pouvons l’observer à travers les harcèlements judiciaires contre les différents acteurs politiques, associatifs et citoyens engagés. »

Comme preuve, ce parti cite « l’affaire qui l’oppose au ministère de l’intérieur demandant sa dissolution », et qui est « toujours pendante devant le conseil d’État depuis plus de 20 mois et ce après avoir gagné celle du référé qui a débouté le ministère de l’intérieur. »

« La loi 12-04 relative aux partis politiques limite le délai de règlement de ce type de contentieux à deux mois », remarque l’UCP qui rappelle que « les libertés individuelles et collectives sont consacrées et garanties par la constitution de 2020 ».

L’UCP met en garde sur une hausse de l’inflation

En outre, l’UCP aborde la situation économique du pays, en soulignant que le nouveau code des investissements et la loi de finances 2023, « ne traduisent pas une vision ni une projection qui générerait un climat de confiance et un retour massif à l’investissement aussi bien national qu’étranger. »

Sur la hausse des salaires des fonctionnaires décidée par le président de la République, l’UCP estime que « si elle ne s’accompagne pas d’une augmentation de la productivité », elle « produira inévitablement une inflation qui impactera encore une fois les équilibres macroéconomiques au détriment des couches les plus fragiles. »

Quant à l’amélioration des réserves de changes, l’UCP estime qu’elle s’est faite, « au gré d’une gestion hasardeuse de l’économie nationale, décriée par tous les experts algériens, génératrice de pénuries chroniques touchant indistinctement les citoyens, ainsi que les industries sensibles. »

L’UCP réitère son « attachement aux mesures d’apaisement et au renforcement du front intérieur à travers la libération des détenus politiques et d’opinion, ainsi que la levée des toutes les entraves aux activités politiques et associatives. »

Elle soutient que « l’ouverture du champ médiatique, le débat contradictoire et la concertation politique restent une nécessité au regard des ambitions de l’Algérie et de l’influence du contexte international sur notre pays. »

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