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Situation politique et économique en Algérie : le constat de Jil Jadid

Situation politique et économique en Algérie : le constat de Jil Jadid

Le parti Jil Jadid s’est exprimé dimanche sur le « génocide » à Gaza, la « déstabilisation » du Sahel et la situation politique et économique en Algérie.

Dans un communiqué publié dimanche à l’issue de la réunion de son conseil politique, le parti présidé par Soufiane Djilali a réitéré son « entière solidarité avec le peuple palestinien qui est soumis à un génocide et à une épuration ethnique dans les faits et proclamés ouvertement par les dirigeants de l’entité sioniste ».

Jil Jadid se dit « profondément heurté par l’indifférence totale voire une complicité des pays qui soutiennent aveuglément l’État raciste ».

Il apporte son soutien aux « initiatives » de l’Algérie auprès du Conseil de Sécurité et « relève le mérite historique du rôle de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice qui a rehaussé son prestige auprès des peuples du monde ».

« Aujourd’hui, il est temps qu’un cessez-le-feu intervienne et qu’une véritable solution soit imposée pour la création d’un État palestinien souverain », a-t-il soutenu.

Jil Jadid a ensuite abordé un autre dossier international épineux : la situation au Sahel, une région qui fait face au terrorisme, à l’instabilité politique avec la multiplication des coups d’État militaires et à de graves difficultés économiques.

Jil Jadid exprime sa « profonde inquiétude face à la dégradation politique et diplomatique dans la région », en ajoutant que l’Algérie a « déployé ses efforts pour concilier les populations de diverses ethnies au sein de leur pays en respectant et en favorisant leur stabilité ».

« Le prolongement ethnique des populations à cheval entre nos pays ne peut laisser indifférent l’Algérie, pour sa sécurité et celle de ses voisins », a rappelé Jil Jadid qui estime que l’intervention de plusieurs pays aux « intérêts divergents pourrait mettre à mal la stabilité et la sécurité des pays du Sahel dont les économies sont très fragiles ».

Pour lui, « seule une véritable politique de co-développement, de coopération et de dialogue entre l’ensemble des pays de la région pourrait offrir une solution à l’instabilité sécuritaire, au sous-développement chronique et à la paupérisation des populations ».

Après Gaza et le Sahel, Jil Jadid a abordé la situation politique et économique en Algérie. D’abord, au plan politique, il a relevé une « marginalisation persistante et contre-productive de la vie politique ».

Jil Jadid met en garde contre le « danger d’une rupture de médiation entre la classe politique, y compris du pouvoir, avec le peuple »

Tout en déplorant l’absence de débats, il estime que « remplacer les partis politiques par une société civile légalement non concernée par la politique interpelle sur les intentions des autorités, d’autant plus que l’avant-projet de la loi organique sur les partis ne présage pas, loin s’en faut, d’une ouverture démocratique ».

Jil Jadid met en garde contre le « danger d’une rupture de médiation entre la classe politique, y compris du pouvoir, avec le peuple » qui peut « entrainer une crise de confiance profonde à terme entre l’État et les citoyens ».

Pour lui, la question du multipartisme doit être abordée avec une « conscience aigüe » par les autorités. « S’il est impossible de revenir au parti unique, il serait également irresponsable d’envisager des appareils politiques embrigadés pour servir en tant que faire-valoir », a-t-il souligné.

Jil Jadid ajoute que les médias publics et privés ont perdu « toute attractivité » pour les citoyens, « laissant ces derniers sous l’influence de médias orientés contre les intérêts nationaux et diffusants à partir de l’étranger ». « Seule une ouverture conséquente des canaux de communication peut rétablir une information crédible et pédagogique », a-t-il soutenu.

Tout en plaidant pour une politique de « rassemblement des énergies nationales pour renforcer le front interne », Jil Jadid estime que ce projet « ne peut réussir que lorsque les autorités politiques accepteront le débat libre et une prise de responsabilité des différentes parties en toute conscience ».

Au plan économique, Jil Jadid soutient l’ouverture du capital des banques publiques comme le CPA et la BDL via la Bourse d’Alger, qui dénote d’une « volonté de transparence dans le milieu financier ».

Toutefois, Jil Jadid souligne que les « erreurs d’application de lois répressives contre des opérateurs industriels et commerciaux doivent être recadrées ».

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