La participation de la République arabe sahraouie et démocratique (Rasd) au sommet Afrique-UE, fin novembre à Abidjan, n’est pas encore acquise. Hier, vendredi, la Rasd a indiqué avoir reçu une note de l’Union africaine, invitant tous les pays de l’organisation panafricaine à ce sommet. Mais cette note ne suffit pas aux Sahraouis pour participer à cette rencontre, la première du genre depuis l’adhésion du Maroc à l’UA.
“Cette note ne constitue pas une garantie solide quant à la délivrance par la Côte d’Ivoire de visas à la délégation sahraouie”, note une source algérienne, qui soupçonne Abidjan de chercher à “gagner du temps”, pour “éviter le transfert” du sommet à Addis-Abeba. Pour participer à ce sommet, la délégation sahraouie doit en effet obtenir les visas pour se rendre en Côte d’Ivoire.
“Quand on sera à 10 jours du sommet, il sera difficile d’envisager un quelconque transfert”, prévient la même source, qui anticipe une tactique des Ivoiriens de ne pas inviter la Rasd et garder l’organisation du sommet.
Le 16 octobre, le Conseil exécutif de l’UA, réuni en session extraordinaire, a accordé au gouvernement ivoirien un délai jusqu’au vendredi 27 octobre pour adresser une invitation à la RASD afin qu’elle puisse participer au Sommet en sa qualité d’État-membre de l’UA. Le Maroc veut exclure la RASD de ce sommet et fait pression sur la Côte d’Ivoire pour ne pas l’inviter. L’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds de l’Union africaine et soutiens de la RASD, défendent le principe de la participation de tous les membres de l’Organisation à cette rencontre.