C’est une information complètement inattendue, mais les sources du magazine Jeune Afrique sont formelles : le roi du Maroc Mohamed VI assistera personnellement au sommet arabe d’Alger prévu le 1er novembre prochain.
Selon le journal, citant « des très bien informées », des contacts ont été entamés avec les monarchies du Golfe pour les informer de la présence du roi Mohamed VI au sommet d’Alger. Ces contacts, précise-t-on, ont été entamés « sur instruction des plus hautes autorités marocaines ».
Mieux, ajoute le magazine, le Maroc aurait entrepris des démarches auprès de ces mêmes chefs d’Etat afin de les inciter à participer au sommet d’Alger « à un très haut niveau », « afin d’en assurer le succès ».
Jeune Afrique ne dit pas pourquoi le roi Mohamed VI, qui se trouve à Paris depuis plusieurs mois, chercherait à « assurer le succès » du Sommet arabe d’Alger, alors que son pays a tout fait pour le torpiller, à moins qu’il obtienne quelque chose en échange de sa présence.
La présence ou non de Mohamed VI au sommet arabe d’Alger fait l’objet de spéculations depuis plusieurs semaines. Certaines sources ont récemment avancé que le roi y sera représenté par son conseiller Fouad Ali El Himma.
Tensions diplomatiques
La semaine passée, l’agence de presse officielle marocaine, MAP, a rapporté que l’Algérie va dépêcher son ministre de la Justice au Maroc pour remettre au roi Mohammed VI une invitation officielle du président algérien Abdelmadjid Tebboune pour assister au sommet de novembre prochain.
L’information a été diffusée au moment où l’Algérie a commencé à envoyer des émissaires dans certaines capitales arabes pour remettre des invitations officielles aux chefs d’Etat respectifs.
Le 6 septembre, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra était au Caire où il a remis au président Abdel Fattah al-Sissi une invitation, à laquelle ce dernier a répondu favorablement. Plusieurs autres chefs d’Etat et rois arabes ont annoncé leur présence.
Concernant la Syrie, qui devait marquer son retour au sein de la Ligue Arabe à travers le sommet d’Alger, la question a été finalement tranchée le 4 septembre avec le souhait exprimé pour que la question de la reprise de son siège au sein de l’organisation panarabe ne soit pas soulevée au prochain sommet.
S’agissant du Maroc, il était attendu qu’il prenne part au sommet en dépit de la crise diplomatique entre les deux pays. L’incertitude était en revanche totale concernant le niveau de sa représentation.
Les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues depuis août 2021 à l’initiative d’Alger qui a expliqué sa décision comme une réponse à une série de provocations et d’actes hostiles du Maroc.