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Sommet des Brics : le Maroc absent, le président sahraoui présent

C’est un échec diplomatique cuisant pour le Maroc. Absent au sommet des Brics (22-24 août à Johannesburg en Afrique du Sud), le royaume voit son pire ennemi prendre part à cet important événement qui se déroule sur le continent africain.

Invité par l’Afrique du Sud, le président sahraoui Brahim Ghali est, en effet, arrivé mardi à Johannesburg pour participer à ce sommet.

Une première pour le chef du Polisario. Pourtant, le Maroc a tenté, en vain, des mois durant de convaincre des membres de ce groupe, notamment l’Inde et le Brésil, de s’opposer à l’invitation du président sahraoui, Brahim Ghali à ce sommet.

Après cet échec, le Maroc a tenté une échappatoire en affirmant qu’il n’a pas présenté de candidature pour rejoindre les Brics, contrairement aux déclarations de la ministre des Affaires étrangères sud-africaine.

Des déclarations que Rabat n’a pas démenties en son temps. Et pour camoufler son double échec diplomatique, le Maroc a enveloppé son démenti dans une attaque virulente contre l’Afrique du Sud qui est, avec l’Algérie, l’un des principaux soutiens de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.

Sommet des Brics : le Maroc tente de camoufler son échec

Rapidement, le ministère des Affaires étrangères marocain a tenté de reprendre la main, en affirmant que le Maroc n’a jamais présenté de candidature pour rejoindre les Brics et en s’en prenant violemment à l’Afrique du Sud.

Au passage, il a tenté aussi de faire croire que les membres des Brics, comme l’Inde, étaient divisés sur les invitations lancées par l’Afrique du Sud à près de 70 pays pour assister à ce sommet qui revêt un caractère exceptionnel cette année pour au moins deux raisons.

La première est qu’il se déroule dans un contexte de fortes tensions entre la Chine et la Russie, d’un côté, et les États-Unis et les autres pays occidentaux de l’autre, sur Taïwan, la guerre en Ukraine, la dédollarisation de l’économie mondiale…

La seconde est que de nombreux pays dont l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, les Émirats arabes unis, l’Iran frappent à la porte des Brics.

Le groupe des cinq pays doit d’ailleurs fixer les critères d’adhésion lors du sommet de Johannesburg pour éviter des fissures puisque la Chine et la Russie sont favorables à l’élargissement du groupe, alors que le Brésil et l’Inde sont réticents.

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