Le géant pétrolier américain Exxon Mobil a suspendu, au moins temporairement, les discussions avec la compagnie pétrolière nationale Sonatrach en vue de développer le secteur du gaz naturel en Algérie à cause des manifestations populaires contre le président Bouteflika qui se déroulent depuis un mois à travers le pays, rapporte l’agence Reuters ce mercredi.
Les discussions entre Exxon et Sonatrach ont été ouvertes il y a plusieurs mois, avec l’objectif de développer un champ gazier dans le bassin d’Ahnet dans le sud-ouest de l’Algérie. Les échanges entraient dans le cadre de l’approfondissement des relations entre les deux compagnies suivant l’acquisition en mai 2018 par Sonatrach de la raffinerie d’Augusta en Sicile (Italie).
Selon Reuters, des responsables d’Exxon et de Sonatrach se sont rencontrées la semaine dernière à Houston (Texas) pour une réunion où il était question de discuter en détail du partenariat. Cependant, Exxon a préféré opter pour une suspension des discussions, au moins temporairement, à cause de la vague de manifestations qui touche l’Algérie et qui demande le départ du président Bouteflika.
L’échec dans les discussions serait dû au fait que l’actuel PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a été nommé par le président Bouteflika, laissant penser que le sort du PDG est intimement lié à celui du président. « Dans la minute même où Bouteflika quitte le pouvoir, Ould Kaddour sera viré », affirme une source proche du dossier, citée par Reuters.