Économie

Sonatrach va construire une raffinerie dans ce pays d’Afrique

Sonatrach fait un nouveau pas pour renforcer sa présence dans le secteur pétrolier au Niger. Le géant pétrolier et gazier algérien qui a repris ses activités dans ce pays du Sahel en août dernier, confirme son intérêt pour y investir dans le raffinage.

Jeudi, une délégation de la compagnie nationale des hydrocarbures s’est rendue à Niamey pour discuter de la création d’une raffinerie d’une capacité de 30.000 barils par jour, extensible à 100.000 barils par jour, et d’un complexe pétrochimique dans la ville de Dosso, a indiqué Sonatrach dans un communiqué publié jeudi 7 janvier.

Composée d’experts dans le domaine de la pétrochimie et du raffinage, la délégation algérienne, qui a été reçue par le ministre nigérien du Pétrole Sahabi Oumarou, va rester une semaine au Niger.

Le groupe pétrolier algérien va « présenter son expérience  pour renforcer les capacités des cadres nigériens » dans le domaine du raffinage et de la pétrochimie.

Ce projet « constitue une étape cruciale vers la réalisation de la souveraineté énergétique » du Niger, a déclaré le ministre nigérien du pétrole, en plus de la « satisfaction des besoins nationaux, la création d’emplois, le renforcement du contenu local et l’attraction des investissements » étranger dans son pays.

Forage, raffinage : Sonatrach avance ses pions dans le pétrole au Niger

Pour Sonatrach, ce partenariat entre dans le cadre de « l’engagement de l’Algérie à accompagner le Niger dans la transformation de ses ressources naturelles en opportunités de développement durable ».

Le géant pétrolier algérien qui dispose d’une solide expérience dans le raffinage pétrolier, a exprimé sa « fierté » de prendre part à ce « projet stratégique qui reflète la vision de l’Algérie pour renforcer la coopération sud-sud », et qui « illustre sa place de leader en Afrique ».

Une première décision a été prise lors de cette rencontre entre la délégation algérienne et le ministre nigérien du Pétrole. Les deux parties se sont convenues que Sonatrach accueille un groupe d’ingénieurs et de techniciens nigériens pour une formation spécialisée dans le domaine du raffinage qui sera assurée par l’Institut algérien du pétrole (IAP).

Une quarantaine d’ingénieurs nigériens ont été sélectionnés pour suivre cette formation en Algérie, selon le ministre nigérien du Pétrole dont les propos ont été rapportés par l’agence nigérienne de presse (ANP).

Le ministre a indiqué qu’une « équipe de l’institut algérien du pétrole sera à Niamey afin d’élaborer un programme de formation suivi d’un stage en immersion dans les différentes raffineries’’.

Pour le ministre nigérien du Pétrole, l’Algérie, ‘’par son savoir-faire reconnu dans le domaine des hydrocarbures, constitue un modèle et un partenaire stratégique pour notre pays’’.

Le groupe Sonatrach n’a pas dévoilé le délai de réalisation, ni précisé le montant de l’investissement qu’il va consentir pour construire une raffinerie et un complexe pétrochimique au Niger.

Sonatrach est présent aussi au Niger dans le forage pétrolier. En août dernier, son PDG Rachid Hachichi a dit que la présence de son groupe au Niger reposait aussi sur des investissements dans l’amont pétrolier notamment le forage de quatre puits de pétrole et leur exploitation si les résultats sont positifs.

En plus de ce projet pétrochimique, l’Algérie et le Niger discutent aussi de la réalisation du gazoduc transsaharien pour acheminer du gaz du Nigéria vers l’Europe. Ce projet a été au menu de la visite du ministre du Pétrole nigérien fin septembre dernier à Alger.

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