La compagnie pétrolière nationale Sonatrach devrait lancer prochainement une société commerciale à Londres (Royaume-Uni), qui pourrait s’effectuer dans le cadre d’une joint-venture internationale, rapporte ce mercredi S&P Global Platts, spécialisé dans l’énergie et les hydrocarbures.

Les détails concernant le calendrier de la mise en place de la joint-venture sont pour l’heure inconnus, précise la même source. Sonatrach dispose déjà d’un bureau à Londres, servant à la commercialisation de son pétrole brut ainsi que de son gaz naturel de son gaz de pétrole liquéfié (GPL).

La nouvelle entité serait séparée de ce bureau actuellement existant à Londres. Le nouveau bureau pourrait jouer un rôle dans l’achat de son pétrole pour sa nouvelle raffinerie à Augusta (Italie), indique S&P Global Platts.

L’annonce de la création de cette nouvelle entreprise a attisé la spéculation des traders de pétrole, qui estiment que Sonatrach pourrait devenir un acteur favorable sur le marché de mélange pour produire du carburant de soute (mazout) à 0.5%, dans le cadre de la nouvelle réglementation de l’Organisation maritime internationale plafonnant le taux d’émission de soufre des combustibles des navires à 0.5% dès 2020.

Le Sahara Blend algérien continue généralement 0.1% de soufre et possède une densité API de 45 qui permet d’obtenir plus de mazout. Les pétroles bruts ayant une densité API supérieure à 31.10 et une teneur en soufre inférieure à 0.5% sont considérés comme légers et doux.

En tant que pétrole brut léger, le Sahara Blend est riche en naphte et en kérosène et est produit à partir de divers gisements de pétrole dans le sud de l’Algérie. En raison de sa faible teneur en soufre, il est vendu dans le monde entier, avec des cargaisons voyageant chaque mois vers des raffineries en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, précise S&P Global Platts.

« L’Algérie est bonne pour ceux qui veulent 0.5% de soufre, ils sont bien placés [pour 2020] », a destimé un trader pétrolier cité par la même source.