Le rappeur Soolking est revenu sur son parcours dans un entretien accordé au journal britannique The Guardian publié ce mardi.
« Le rêve était de réussir. Je voulais réussir en musique au moins, mais je n’ai jamais pensé que ce serait ainsi », affirme Soolking au sujet de la tournure prise par sa carrière, devenue d’envergure internationale.
Evoquant le succès de sa chanson Liberté, le rappeur algérien estime que « ça fait plaisir à voir », bien qu’acceptant que la chanson ait été appropriée par le peuple. « Ce n’est plus une chanson de Soolking. C’est une chanson pour la jeunesse, et la version originale provient de Ouled El Bahdja, un groupe qui fait de la musique dans les stades de football », indique Soolking. « J’ai écrit les paroles, refait la musique un peu avec eux et c’est devenu plus qu’une chanson de stade. C’est devenu une chanson internationale », précise le rappeur.
« La liberté c’est de faire ce qu’on veut, où on veut, vivre où on veut, être qui on veut, être libre », estime Soolking. « Bien sûr il y a des limites. On ne peut pas faire de mauvaises choses. Mais il s’agit de vivre la vie qu’on veut. Je me sens libre et la liberté n’a pas de prix", affirme le rappeur.
« Pour les gens [en Algérie] la vie est tellement dure que partir dans un autre pays sans papiers, maison ou quoi que ce soit est faisable car ils vivent dans une situation tellement précaire, avec la pauvreté et des styles de vie difficiles. C’est de la force. La misère nous donne de la force », estime Soolking.
Le rappeur affirme également que l’Algérie ne lui manque pas. « Seuls mes parents me manquent, c’est tout. La France est très similaire à l’Algérie en beaucoup de choses », estime Soolking, qui ajoute que la culture algérienne ne lui manque pas. « C’est quoi la culture exactement ? La religion, le Ramadan et ce genre de choses. Pour moi, mes parents sont ceux qui portent la culture et la religion dans la famille, donc rien d’autre ne me manque vraiment », souligne le rappeur.