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Soudan : l’homme fort du conseil militaire de transition jette l’éponge

Le chef du comité politique du conseil militaire de transition, au pouvoir au Soudan, a remis sa démission, a annoncé le groupe mercredi soir, après la tenue d’une réunion avec l’opposition afin de trouver une issue à l’impasse dans laquelle se trouve le pays depuis le départ forcé du président Omar el Béchir.

Dans un communiqué, le conseil militaire de transition précise que la démission du général Omar Zaïne al Abidine n’a pas encore été acceptée.

Le général Jalal al Dine al Cheick et le général Babakr Ali Fadeel ont eux aussi remis leur démission, a-t-il précisé.

Un peu plus tôt dans la soirée, le conseil militaire de transition et l’opposition avaient convenu lors d’une réunion de former un comité destiné à résoudre leurs divergences, alors que les tensions s’accentuent autour du calendrier du transfert du pouvoir aux civils suite au départ forcé du président Béchir.

L’Association des professionnels soudanais (APS), cheville ouvrière de la contestation, avait appelé à l’organisation d’un rassemblement massif jeudi.

Dans les discussions avec le conseil militaire, l’APS avait émis l’exigence que les généraux Abidine, Cheick et Fadeel soient écartés et traduits en justice pour leur implication supposée dans la répression qui a causé la mort de dizaines de manifestants.

« Nous sommes des partenaires qui travaillent ensemble afin de ramener la sécurité au Soudan », avait déclaré au sortir de la réunion le porte-parole du conseil militaire de transition, Shams el din Kabbashi, à la télévision publique.

Les relations s’étaient tendues entre le conseil militaire et l’opposition depuis que l’APS avait annoncé dimanche son intention de cesser les discussions avec les soldats.

« Le conseil militaire de transition annonce que les portes du dialogue et des négociations sont ouvertes », avait dit le groupe dans un communiqué, avant que l’opposition annonce avoir accepté l’invitation et prendre part aux discussions avec « ouverture d’esprit ».

L’opposition exige que le pouvoir soit rapidement rendu aux civils alors que les militaires jugent que ce processus pourrait prendre jusqu’à deux ans.


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