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Soufiane Djillali appelle l’armée à agir en faveur de la transition démocratique

Soufiane Djillali appelle l’armée à agir en faveur de la transition démocratique

Inquiet par le « délitement de l’État en l’absence totale du président de la République » le parti Jil Jadid a appelé ce samedi l’Armée nationale populaire à « prendre ses responsabilités » en agissant « moralement » en faveur d’une transition démocratique.

« L’armée, qui a toujours été la colonne vertébrale de l’État algérien, a un large pouvoir d’influence et ne peut se dérober à ses responsabilités devant les Algériens en expliquant qu’elle est soumise à l’ordre constitutionnel, qui est déjà transgressé, et qu’elle ne s’immisce pas dans la vie politique, ce qui serait à l’évidence un mensonge d’État », écrit Jil Jadid dans un communiqué sanctionnant la réunion ordinaire de son conseil politique tendu vendredi à Zeralda.

« Elle a toujours eu le dernier mot sur les questions stratégiques et c’est elle qui a mis en place le système « Bouteflika » en lui remettant entre les mains le destin du pays et en fermant les yeux sur ses lubies d’apprenti dictateur. Moralement, elle est interpellée, non pas pour prendre le pouvoir mais pour agir en faveur d’une transition démocratique qui sauverait son honneur et surtout l’avenir de nos enfants », estime le parti de Soufiane Djilali.

Relevant le caractère « interminable de fin de règne » d’un régime « prédateur », où les institutions se « décomposent et l’autorité de L’État se dissous devant la montée de l’exaspération générale », Jil Jadid redoute un effondrement de l’État à l’occasion de la prochaine présidentielle si les « véritables décideurs » ne réagissent pas.

« Que la fin de ce régime soit actée lors de ces futures présidentielles ou pour plus tard, celle-ci promet non seulement l’humiliation des tenants du système mais surtout l’effondrement général du pays si une réaction salutaire des véritables décideurs n’est pas engagée », note le texte.

Vers un boycott actif

Pour le parti de Sofiane Djilali, « le futur Président de la République sera installé par ceux qui détiennent les clefs de la « maison » ».

« Malgré tous les efforts qu’elle a fournis et les multiples initiatives qu’elle a prise, l’opposition n’a pas réussi à s’unifier ni à provoquer une véritable mobilisation populaire. Les manœuvres du pouvoir et les calculs trop étroits de certaines parties auront eu raison, pour le moment en tous les cas, de ses ambitions. Elle aura donc naturellement à subir la suite des événements », déplore-t-il.

Les élections présidentielles de 2019 seront « soit une comédie bouffonne d’une démocratie avilie, soit un moment de prise de conscience pour aller vers une solution médiane qui puisse assurer l’essentiel : maintenir l’espoir d’un véritable renouveau. Quoiqu’il en soit, Jil Jadid restera engagé en faveur du changement pacifique (…) « , conclut le texte.

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