L’Ordre des avocats d’Alger s’implique dans la lutte contre les transferts illicites de devises, en mettant en garde les institutions financières du pays. Il a demandé ce dimanche 24 mars au gouverneur de la Banque d’Algérie et aux directeurs des banques de « ne plus valider et de régler tous les contrats et toutes les opérations commerciales » des intérêts privés.
« Certains intérêts privés accélèrent et mettent la pression pour faire passer le paiement de leurs contrats en profitant de la situation actuelle », alerte l’Ordre des avocats d’Alger, dans un communiqué. Il demande aux institutions financières d' »assumer leurs responsabilités », en assurant qu’il veille à défendre les intérêts du peuple algérien, soucieux de la sauvegarde de l’argent public.
L’Ordre des avocats d’Alger demande à la Banque d’Algérie de veiller à « éviter la dilapidation de l’argent public », avec un « contrôle rigoureux » des opérations financières » et la mise en place « des mesures nécessaires et conservatoires pour faire face à « toutes les tentatives visant à transférer illégalement l’argent public » à l’étranger, et ce en attendant « la mise en place d’un État légitime ».
La montée au créneau de l’Ordre des avocats d’Alger survient après les informations circulant sur les réseaux sociaux, faisant état d’un prêt de 100 millions de dollars accordé par le CPA à l’homme d’affaires Réda Kouninef, dans des conditions douteuses.