Situé à un jet de pierre du Bastion 23 et à quelques encablures de la place des Martyrs (Basse Casbah) à Alger, le Musée public national maritime a été créé par décret en 2007.
Cette institution est spécialisée dans l’étude, la recherche, la préservation, la conservation de collections du patrimoine aquatique du littoral algérien.
Le musée possède une riche collection et retrace plusieurs siècles d’histoire maritime et navale algérienne.
Ouvert au public en 2017, le Musée de la marine est implanté dans les « Voûtes Kheireddine », au cœur de l’Amirauté d’Alger, Il restitue l’histoire de la marine algérienne (préhistoire, antique, médiévale et enfin ottomane).
Ouvert actuellement les samedis et mardis, il accueillera les visiteurs pendant tout le mois de juillet, avons-nous appris sur place.
Site exceptionnel
D’abord il y a le site. La jetée Kheïreddine, le phare, les embarcations, la mer : une image de carte postale.
Et puis, on accède, par des escaliers au musée lui-même dans les ‘Voûtes Kheïreddine’ (du nom de Kheïreddine Barberousse) situées dans l’enceinte de l’Amirauté d’Alger (siège du commandement des forces navales).
La pièce maîtresse de ce musée c’est ce magnifique monument : Les Voûtes Kheïreddine, une ancienne fortification militaire datant de l’époque ottomane, et qui a été édifiée pour abriter la rade du port d’El Djazair.
De la préhistoire jusqu’à la période ottomane
Dans les travées du musée, sous les voûtes, le visiteur découvre un riche patrimoine culturel.
L’histoire maritime de l’Algérie, depuis la période préhistorique, se décline à travers l’exposition d’une collection d’objets en relation avec la navigation et la pêche, le commerce maritime de l’Algérie avec d’autres pays du bassin méditerranéen…
Des maquettes navales sont également exposées dont celle du fameux « Chebek« , navire de la marine algérienne durant la période ottomane.
Amphores, tessons de céramiques remontées des fonds marins par des pêcheurs, canons ainsi que quelques pièces d’artillerie datant de l’époque ottomane sont à voir aussi.
Un espace des pêcheurs a été créé : filets, ancre, bouée…
Une collection de lanternes (lanterne fanal feu de phare, transmetteur d’ordre, lanterne de bateau, flammes à pétrole mobile) est présentée aux visiteurs.
Sous ces voûtes, il y a aussi d’anciennes colonnes en marbres remontés des fonds marins. Inratables aussi les deux grands fours, rongés par la rouille. Ils servaient, durant la colonisation française à la fabrication de pain pour l’infanterie militaire.
Le plat de Hassan Pacha
Deux pièces incontournables dans ce musée : « Tabssi 3chiwet » (le plat à dîner) en cuivre qui a appartenu à Hassan Pacha ainsi que la plaque en marbre de la fondation de Bordj Mabine (l’une des huit fortifications du port d’Alger de l’époque ottomane).
Maquettes de pistolets, boulets de canon de fer et en pierre, nœuds de marin et étendard de Kheireddine sont autant de pièces qui racontent l’histoire de la marine algérienne.
Le musée abrite également des expositions temporaires d’artistes. Par ailleurs, il accueille associations, conférences et journées d’études. Des ateliers pour enfants y sont régulièrement organisés (modelage d’amphore en argile, fabrication de nœuds marins…).
Le Musée public national maritime sera ouvert au public tous les jours durant le mois de juillet. Prix des tickets : 200 DA (adultes), 100 DA (étudiants) et entrée gratuite pour les enfants.
SUR LE MEME SUJET :
Lamia Ait Amara, l’étoile montante de la musique andalouse en Algérie
Le Centre culturel américain à Alger rouvre : des « ponts » entre l’Algérie et les USA