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Soutien à Gaza : un Algérien raconte sa mésaventure en Arabie Saoudite

Soutien à Gaza : un Algérien raconte sa mésaventure en Arabie Saoudite

Évoquer la situation en Palestine ou prier pour la population de Gaza aux lieux saints de l’Islam comme l’a fait un pèlerin algérien est-il incompatible avec les lois de l’Arabie Saoudite ?

C’est ce que laisse penser en tout cas la polémique née de la mésaventure vécue par un pèlerin algérien, qui a eu maille à partir avec les autorités saoudiennes pour avoir prié pour la population de Gaza au sein même de la grande mosquée de Médine, deuxième lieu le plus saint pour les musulmans. L’affaire suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux.

Il faut dire d’abord que le contexte est celui d’une grande gêne pour les dirigeants saoudiens et ceux de nombreux pays arabes, notamment ceux qui ont normalisé leurs relations avec Israël, comme le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président des Émirats arabes unis, Mohamed Bin Zayed.

Avant le déclenchement de l’opération « Déluge d’Al Aqsa » par le Hamas, le 7 octobre dernier, l’Arabie Saoudite était proche d’un accord de normalisation avec l’État hébreu, de l’aveu de son prince héritier, Mohammed Ben Salmane (MBS).

Le processus a été néanmoins suspendu à cause de la dégradation de la situation de la bande de Gaza, bombardée intensivement depuis plus d’un mois par l’armée israélienne. L’agression a fait, en 36 jours, plus de 11.000 morts, dont 4.500 enfants.

Les pays arabes peinent à imposer un cessez-le-feu, et même à faire parvenir l’aide humanitaire à la population de Gaza. Si certains pays arabes comme l’Algérie et la Tunisie gardent une position constante et sans équivoque, d’autres, les nouveaux alliés d’Israël, tentent de ménager la chèvre et le chou.

Arabie Saoudite : la mésaventure d’un pèlerin algérien à cause de Gaza

Outre son rapprochement avec Israël, l’Arabie Saoudite est aussi en conflit idéologique et politique avec le Hamas.

Le poids de la politique semble, en tout cas, avoir atteint la sphère religieuse, comme le montre cette mise en garde lancée sur TikTok par l’Algérien Hakim Belazzoug, un prédicateur connu sous le nom de Abdelhakim Al Djazaïri.

@abdelhakimeljazayri #امي #رحمة_الله_عليك #عبدالحكيم_الجزائري #تحيا_الجزائر #فلسطين???????? #غزة #غزة_العزة???????? ♬ الصوت الأصلي – Belazzoug Hakim

Celui-ci a mis à profit sa présence à Médine afin de prier pour Gaza et la Palestine. Surpris en train de se filmer pendant qu’il priait, il a été interpellé et conduit manu militari dans un poste de police où il a été interrogé pendant six heures.

De retour en Algérie, il a fait une vidéo dans laquelle il a raconté sa mésaventure et a appelé ses compatriotes qui se rendent aux lieux saints de l’Islam en Arabie Saoudite à prendre garde afin de ne pas se retrouver dans ce genre de situation.

@aleulaqi3 #قصة_الجزائري_الذي_يصور_في_الحرم#الحرم_المدني #المدينة #السعودي #الحرم_المدني #المملكة_العربية_السعودية #اكسبلورexplore #الداعية_حسين_العولقي???? #الجزائر???????? ♬ الصوت الأصلي – حسين العولقي

Ce message a valu au prédicateur algérien de nombreuses critiques, notamment de religieux saoudiens qui défendent les autorités de leur pays. Parmi eux, le dénommé Hocine Al Eulaqi, qui a vivement critiqué l’attitude de l’Algérien, accusé de chercher à faire le buzz et de créer la zizanie et le désordre. « Ce sont des mesures de sécurité que chaque État a le droit de prendre », a indiqué le cheikh saoudien.

@abdelhakimeljazayri #امي #رحمة_الله_عليك #عبدالحكيم_الجزائري #تحيا_الجزائر #فلسطين???????? #غزة #غزة_العزة???????? #مكة #المدينة_المنورة ♬ الصوت الأصلي – Belazzoug Hakim

Abdelhakim Al Djazaïri a répondu dans une autre vidéo sur le même réseau social. Sans revenir sur son soutien à la Palestine, il a expliqué qu’il n’avait aucune arrière-pensée politique en racontant ce qu’il a vécu à la mosquée du Prophète et que son unique objectif était de mettre en garde ses compatriotes dont, dit-il, il connaît l’attachement pour la Palestine.

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