Société

Spéculation : 3 individus condamnés à la prison à perpétuité

Les plus lourdes peines dans les procès anti-spéculation viennent d’être prononcées. Mardi 27 décembre, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a condamné trois individus à la prison à perpétuité pour spéculation et contrebande de produits alimentaires de première nécessité.

Un quatrième mis en cause a écopé de 10 ans de prison ferme, indique le ministère de la Justice dans un communiqué publié ce jeudi 28 décembre.

Les quatre accusés s’adonnaient à la contrebande de produits alimentaires à travers les frontières sud du pays, infligeant de grands préjudices à l’économie nationale, étant donné qu’ils faisaient sortir illégalement du pays des produits subventionnés par l’État.

Au vu de la gravité des faits, le tribunal de Tamanrasset s’est dessaisi de l’affaire au profit du tribunal de Sidi  M’hamed, a indiqué la même source.

La peine prison à perpétuité a été introduite dans la nouvelle loi de lutte contre la spéculation promulguée fin décembre 2021. Elle est prévue pour les actes de spéculation commis par des groupes criminels organisés.

Le même texte prévoit des peines allant de 20 à 30 ans de prison pour les actes de même nature commis en période de crise sanitaire, d’épidémie ou de catastrophe.

En dehors de ces deux cas, la spéculation illicite est punie de peines de 3 à 10 ans de prison assorties de 1 à 2 millions de dinars d’amende.

En cas de spéculation sur les céréales et leurs dérivés, les légumes secs, le lait, les légumes, les fruits, l’huile, le sucre, le café, les carburants et les produits pharmaceutiques, les peines prévues vont de 10 à 20 ans de prison et de 2 à 10 millions de dinars d’amende.

Plusieurs lourdes condamnations ont été prononcées ces dernières semaines par les juridictions aux quatre coins du pays en vertu de la nouvelle loi, mais c’est la première fois que la peine de prison à perpétuité est infligée à des spéculateurs.

Le gouvernement a procédé au durcissement de la législation dans un contexte de multiplication de tensions et de pénuries de plusieurs produits alimentaires de base, notamment ceux subventionnés par l’Etat. La spéculation est pointée du doigt dans plusieurs de ces crises.

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