Le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a reçu ce jeudi 8 avril au siège du ministère de la Défense nationale le chef d’état-major des armées françaises, le général d’armée François Lecointre, qui effectue une visite en Algérie, rapporte la Télévision nationale.
La rencontre a eu lieu en présence des commandants de forces et des directeurs centraux du MDN et de l’état-major de l’ANP, ainsi que des membres de la délégation qui accompagne le chef d’état-major des armées françaises.
Stabilité dans l’espace méditerranéen
Les deux parties ont « abordé la coopération militaire entre les deux pays et ont échangé les analyses et les points de vue sur des questions d’intérêt commun », indique la même source.
« L’Algérie considère que la sécurité et la stabilité de ses voisins sont directement liées à sa propre sécurité. Pour cela, d’énormes efforts sont consentis par mon pays à travers l’adaptation des dispositifs militaires tout au long des frontières, en vue de concrétiser la stabilité dans les pays de l’espace méditerranéen », a indiqué le général Chanegriha au cours de cette réunion.
« Consciente de l’ampleur du danger que constitue le terrorisme sur la sécurité et la stabilité territoriales, l’Algérie n’a pas hésité à présenter des initiatives et à offrir son aide à ses voisins pour coordonner les efforts sur la base d’une vision commune à travers l’initiative du comité d’état-major opérationnel (Cemoc) », a-t-il poursuivi.
Essais nucléaires
Le chef d’état-major de l’ANP a aussi évoqué la question de la réhabilitation des sites de Reggane et de In Ecker qui ont servi par le passé à des essais nucléaires français, ajoute l’ENTV.
« Je tiens à évoquer la problématique des négociations, au sein du groupe algéro-français, au sujet des anciens sites d’essais nucléaires et des autres essais au Sahara algérien, où nous attendons votre soutien, lors de la 17e session du groupe mixte algéro-français, prévue en mai 2021, pour la prise en charge définitive des opérations de réhabilitation des sites de Reggane et In Ecker, ainsi que votre assistance pour nous fournir les cartes topographiques permettant la localisation des zones d’enfouissement, non découvertes à ce jour, des déchets contaminés, radioactifs ou chimiques », a demandé Chanegriha.